Le président Tebboune évoque pour la première fois l’affaire Boualem Sansal

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est adressé ce dimanche 29 décembre à la nation, devant les membres des deux chambres du Parlement réunies en Congrès.

Dans un discours d’une heure et demie prononcé au Palais des nations à Club des pins, à Alger, Abdelmadjid Tebboune a évoqué pour la première fois l’affaire de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Ce dernier est emprisonné en Algérie depuis un mois et demi.

Arrêté à la mi-novembre à l’aéroport d’Alger, Boualem Sansal a été inculpé d’atteinte à la sûreté de l’État et à l’intégrité du territoire national. Lors de son discours, Tebboune a qualifié Sansal d’« imposteur ».

En abordant les questions de mémoire et les relations avec la France, le chef de l’État a déclaré : « Vous envoyez un imposteur qui ne connaît pas son identité, ne connaît pas son père et vient dire que la moitié de l’Algérie appartient à un autre État ».

En octobre dernier, Boualem Sansal avait affirmé dans un média français d’extrême-droite que l’ouest algérien appartenait historiquement au Maroc. Ces propos ont conduit à son arrestation à son retour en Algérie, le 16 novembre.

Il s’agit de la première réaction à ce sujet au niveau le plus élevé de l’État. Jusqu’ici, seule la réaction du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, avait été enregistrée.

Le 11 décembre, la chambre d’accusation de la Cour d’Alger a rejeté une demande de remise en liberté provisoire introduite par la défense de Boualem Sansal. Selon son avocat français, François Zimeray, l’écrivain, âgé de 75 ans et détenu à la prison de Koléa, a été transféré au pavillon carcéral de l’hôpital Mustapha-Bacha d’Alger en raison de son état de santé.

L’affaire Sansal a contribué à la détérioration des relations entre Alger et Paris, déjà tendues depuis la divulgation, le 31 juillet dernier, d’une lettre du président français Emmanuel Macron au roi du Maroc, Mohammed VI. Dans cette lettre, Macron reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

Le jour même, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris, Said Moussi, et n’a pas encore nommé de remplaçant. Depuis, les relations entre les deux pays restent au plus bas niveau.

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