Le bilan des agressions génocidaires sionistes contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 38.848 martyrs et 89.459 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué jeudi les autorités palestiniennes de la Santé.
Selon la même source, l’armée d’occupation sioniste a commis trois massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 54 martyrs et 95 blessés, tandis que des centaines de victimes se trouvaient encore sous les décombres.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.
90% de la population palestinienne déplacée depuis début octobre
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré que 90 % de la population de la bande de Ghaza a été déplacée depuis le début des agressions sionistes contre l’enclave en octobre 2023, notant que ce taux comptait un grand nombre d’enfants.
Dans un message diffusé mercredi sur la plateforme X, repris par l’agence palestinienne de presse, Wafa, l’UNICEF a indiqué que les endroits vers lesquels les Palestiniens ont été contraints de se déplacer manquaient des strictes nécessités de base et de sécurité.
Dans le même contexte, le commissaire de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a fait état d’au moins huit écoles bombardées « presque quotidiennement », au cours des dix derniers jours, dont six relevant de l’UNRWA.
Les établissements de santé poussés « au point de rupture »
Tous les établissements de santé dans le sud de la bande de Ghaza sont poussés « au point de rupture » par les bombardements menés par les forces d’occupation sioniste, qui font un grand nombre de martyrs et de blessés, a indiqué jeudi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
« Le très grand nombre de victimes résultant des hostilités incessantes ont poussé jusqu’au point de rupture la capacité de notre hôpital ,et de tous les établissements de santé du sud de Ghaza à soigner les personnes souffrant de blessures potentiellement mortelles », a déclaré le responsable de Ghaza pour le CICR, William Schomburg, cité dans un communiqué, relayé par des médias.
L’hôpital de campagne de la Croix-Rouge est doté de 60 lits, à Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne, précise le CICR. Le bombardement par l’armée sioniste d’Al-Mawasi samedi dernier a envoyé 26 blessés dans l’établissement, dont des enfants souffrant de blessures causées par des éclats d’obus, précise la même source, ajoutant que les besoins médicaux actuels des civils « dépassent considérablement la disponibilité limitée » en moyens et en personnels.
Les hôpitaux ont été contraints de fermer à plusieurs reprises. La plupart des blessures les plus graves sont liées aux éclats d’obus. La Croix-Rouge a aussi comptabilisé 850 patients, en plus des blessés dans le bombardement, la semaine dernière dans le service ambulatoire, dont près de la moitié sont des femmes et un tiers sont des enfants.
« La plupart des patients ont été déplacés de chez eux à plusieurs reprises et vivent avec peu de nourriture et d’eau potable, dans des zones surpeuplées, ce qui les rend plus susceptibles de tomber malades », insiste le CICR, dont l’équipe a assuré 12.000 consultations et plus de 500 interventions chirurgicales, depuis l’ouverture de la structure en mai. 80 % des interventions pratiquées concernent des blessures directement liées au conflit armé, précisé le texte.
UNRWA peine à contenir la propagation des maladies à Ghaza
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré mercredi qu’elle peinait à prévenir la propagation des maladies au sein des populations déplacées dans la bande de Ghaza.
« Les températures élevées, la surpopulation grave, le manque d’eau, et une grave pénurie de produits nécessaires d’hygiène personnelle et de nettoyage, tels que le savon, le shampooing et les désinfectants, entraînent une augmentation des infections de la peau et des contaminations bactériennes dans les populations déplacées », a rapporté l’UNRWA sur la plateforme de médias sociaux X.
Cette agence de l’ONU a indiqué qu’elle déployait de grands efforts pour contrôler la propagation de cette infection et prévenir l’aggravation des cas similaires par le biais de ses centres de santé, en dépit de ses ressources limitées et du manque de traitements dans ses entrepôts. L’agence a souligné la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza aussi vite que possible.
Oxfam dénonce l’utilisation par l’entité sioniste de l’eau comme « arme de guerre »
L’ONG Oxfam a déclaré que l’entité sioniste utilisait l’eau comme « arme de guerre » contre les populations de la bande de Ghaza, où l’approvisionnement en eau a chuté de 94 %, soit à environ cinq litres par jour et par personne.
Un rapport d’Oxfam publié jeudi indique qu’au 3 juin, l’entité sioniste avait en moyenne endommagé ou détruit cinq sites d’infrastructures d’eau et d’assainissement tous les trois jours depuis le début du conflit le 7 octobre.
Cela a entraîné la destruction de 70 % de toutes les pompes d’évacuation des eaux usées et de 100 % de toutes les usines de traitement des eaux usées, ainsi que des principaux laboratoires d’analyse de la qualité de l’eau à Ghaza.
Le rapport ajoute que la ville de Ghaza a « perdu presque toute sa capacité de production d’eau, avec 88 % de ses puits d’eau et 100 % de ses usines de dessalement endommagées ou détruites ».
Au total, Oxfam a constaté que la quantité d’eau disponible à Ghaza a diminué de 94 %, pour atteindre 4,74 litres par jour et par personne, soit un peu moins d’un tiers du minimum recommandé en cas d’urgence et moins qu’une seule chasse d’eau.
Jim Clarken, responsable d’Oxfam Irlande, a déclaré que l’entité sioniste avait déjà utilisé « la famine comme arme de guerre », signalant que « nous sommes désormais témoins de l’utilisation de l’eau comme arme, ce qui a déjà des conséquences mortelles ».
Le rapport d’Oxfam souligne également l’impact que ce manque d’eau potable et d’assainissement a sur la santé des habitants de Ghaza, plus d’un quart (26 %) de la population tombant gravement malade à cause de maladies facilement évitables. L’ONG a déclaré que ce chiffre est basé sur une analyse des données de l’Organisation mondiale de la santé.
Lama Abdul Samad, spécialiste de l’eau et de l’assainissement chez Oxfam, a fait remarquer que « la restriction délibérée de l’accès à l’eau n’est pas une tactique nouvelle » et que le gouvernement de l’occupation « prive les Palestiniens de Cisjordanie et de Ghaza d’une eau sûre et suffisante depuis de nombreuses années ».
La CIJ rendra vendredi un avis sur l’occupation sioniste des territoires palestiniens
La Cour internationale de justice (CIJ) rendra vendredi son avis sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques de l’entité sioniste dans le Territoire palestinien occupé, y compris Al-Qods-Est.
La Cour rendra son avis consultatif le vendredi 19 juillet 2024 à 15 h », avait indiqué la CIJ dans un communiqué. Selon le texte, une séance publique aura lieu au Palais de la Paix, à La Haye, où la Cour a son siège, au cours de laquelle le président de la Cour donnera lecture de l’avis consultatif.
Le 30 décembre 2022, l’Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU) avait adopté une résolution demandant à la CIJ de donner un avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant de l’occupation sioniste des territoires palestiniens depuis 1967, sur la manière dont les politiques et pratiques de l’entité sioniste affectent le statut juridique de l’occupation, et sur les conséquences juridiques qui découlent de ce statut pour tous les Etats et l’ONU.
En février dernier, un nombre record de 52 pays ont présenté des arguments devant la Cour de Lahaye, sur les ramifications juridiques des actions de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens.
L’organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies a une double mission, consistant, d’une part, à régler, conformément au droit international, les différends juridiques dont elle est saisie par les Etats et, d’autre part, à donner des avis consultatifs sur les questions juridiques qui lui sont soumises par les organes de l’ONU et les institutions du système des Nations Unies dûment autorisés à le faire.