L’Algérie a fait part de son inquiétude face à l’évolution de la situation dans la région des Caraïbes, à la suite d’événements récents impliquant des navires pétroliers vénézuéliens. Elle a appelé l’ensemble des acteurs concernés à la retenue afin d’éviter toute aggravation des tensions.
S’exprimant mardi lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée aux menaces contre la paix et la sécurité internationales, le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a indiqué que « l’Algérie suit de près les récents développements dans la région des Caraïbes » et ce avec « une profonde préoccupation, particulièrement en ce qui concerne les informations faisant état d’actions directement dirigées contre des pétroliers vénézuéliens ».
Selon le diplomate, « ces développements soulèvent de sérieuses questions et risquent d’aggraver les tensions dans un contexte régional déjà fragile ». Il a souligné la nécessité d’éviter toute initiative susceptible d’envenimer la situation, rappelant que « l’Algérie souligne l’impératif d’éviter toute action susceptible de mener vers une escalade ou une confrontation ».
Dans ce cadre, Amar Bendjama a insisté sur l’importance du respect de la Charte des Nations unies, qui encadre les relations entre les États et repose notamment sur « l’égalité souveraine, l’autodétermination des peuples, l’intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires internes et le règlement pacifique des différends ».
Il a également lancé un appel à la modération, affirmant : « Nous appelons tous les acteurs concernés à faire preuve de retenue et d’éviter toute action ou rhétorique susceptibles d’aggraver les tensions ou d’approfondir les divisions ». Pour l’Algérie, « le dialogue et la diplomatie restent les meilleures, voire les seules voies à même de résoudre les désaccords et de préserver la paix et la stabilité dans la région ».
L’Algérie a, par ailleurs, rappelé l’importance de préserver l’Amérique latine et les Caraïbes comme une zone de paix, « comme proclamé par les Etats de la région il y a onze ans ». Elle encourage, dans ce sens, les organisations régionales à contribuer activement à la promotion du dialogue et des initiatives de médiation.
Abordant les enjeux sécuritaires, M. Bendjama a souligné que la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé transnational demeure un défi commun dans la région. Il a estimé que ces problématiques doivent être traitées à travers une coopération internationale fondée sur le respect mutuel et la solidarité, plutôt que sur la confrontation.
Réaffirmant la position de son pays, le diplomate a déclaré : « L’Algérie appelle toutes les parties à adhérer aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies ». Il a conclu en rappelant que « l’histoire a démontré de manière répétée que la guerre et l’intervention militaire ne menaient pas à une paix durable, bien au contraire. La seule voie viable est celle de la diplomatie, de la coopération et du respect du droit international ».





















