Le Musée public national des Beaux-Arts d’Alger a organisé une commémoration à l’occasion du 40e anniversaire de la disparition de l’artiste algérien M’hamed Issiakhem (1928-1985), qui a marqué l’histoire de la peinture en Algérie. L’événement a permis de revenir sur le parcours et l’héritage de cet artiste.
Des plasticiens et Younès Issiakhem, fils de l’artiste, ont pris part à cette rencontre, qui a servi à rappeler les moments « charnières » de la vie et de la carrière de M’hamed Issiakhem.
Lors de la commémoration, Younès Issiakhem a présenté les dernières mises à jour du site Internet consacré à son père. Ce portail, lancé en 2023, offre une visite virtuelle de la galerie Issiakhem, regroupant 110 peintures classées selon un ordre chronologique, permettant d’observer l’évolution esthétique et technique de l’artiste au fil du temps.
Le collectionneur et chercheur Djaafar Inal a également participé à la rencontre. Il a évoqué les qualités de l’artiste avec lequel il a « entretenu une longue amitié et une collaboration fructueuse dans le domaine artistique ». Selon lui, Issiakhem était un « homme aux qualités humaines exceptionnelles », profondément marqué par son enfance et par la souffrance du peuple algérien.
Pendant la période de la colonisation française, Issiakhem a utilisé l’art comme « un cri contre l’injustice et l’oppression », a ajouté Djaafar Inal.
À cette occasion, le Musée national des Beaux-Arts a exposé plusieurs œuvres authentiques de l’artiste, illustrant son parcours et son génie créatif « unique », développé à travers des années de recherche et d’expérimentation. Parmi les toiles présentées figurent « Maternité », « Grossesse », « Rouge », « Dépression », « La Casbah » et « Autoportrait », où se reflètent les sensibilités, émotions et sentiments « intériorisés » de M’hamed Issiakhem.
Par ailleurs, un atelier de dessin a été organisé pour les étudiants de l’École supérieure des Beaux-Arts, animé par le professeur Mohand Amokrane, visant à reproduire certaines œuvres de l’artiste.
Né en 1928 à Azeffoun (Tizi Ouzou), M’hamed Issiakhem est reconnu comme l’une des figures influentes des arts plastiques en Algérie au XXe siècle, avec un parcours marqué par un engagement artistique et humanitaire.





















