Installation du premier Parlement de l’enfant algérien

Le premier Parlement de l’enfant algérien a été officiellement mis en place, lundi, au siège de l’Assemblée populaire nationale (APN), à Alger. Cette initiative vise à permettre aux enfants de découvrir le fonctionnement des institutions et de s’initier aux principes du dialogue, de la responsabilité et de la participation à la vie publique.

La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs responsables de l’État, dont le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, le président de l’APN, Brahim Boughali, la présidente de la Cour constitutionnelle, Leïla Aslaoui, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Sadaoui, la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali, ainsi que la présidente de l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance, Meriem Cherfi.

S’exprimant à cette occasion, le président de l’APN a félicité les élèves élus dans leurs établissements scolaires, ainsi que ceux représentant la communauté algérienne à l’étranger, pour la confiance placée en eux par leurs camarades. Il a expliqué que « ce Parlement offre aux enfants parlementaires une occasion précieuse de comprendre les enjeux de la société, de s’impliquer consciencieusement dans les affaires publiques et d’apprendre comment transformer leurs idées en initiatives et en réalisations ».

Il a également souligné que le Parlement de l’enfant « constitue un prolongement naturel du rôle de l’Ecole algérienne et des institutions de l’Etat dans la consolidation d’une culture du sérieux et de l’assiduité, l’encouragement de l’excellence scolaire, le développement de l’esprit d’initiative et de l’excellence, et la promotion des valeurs de discipline ».

Selon M. Boughali, « l’Algérie, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avance à pas sûrs vers la consolidation de fondements de l’Algérie nouvelle et victorieuse, en accordant une attention particulière à l’enfance, considérée comme la pierre angulaire de tout projet de développement et le fondement de toute édification démocratique durable ».

S’adressant directement aux enfants, il a déclaré : « Votre présence aujourd’hui sous la coupole de ce Parlement, représente une étape charnière dans votre parcours éducatif et le véritable point de départ de la formation de votre personnalité de leaders. Cette expérience transcende le simple cadre d’une représentation formelle pour devenir une véritable école d’apprentissage du travail collectif, de la pratique du dialogue, du respect de l’opinion d’autrui et de l’exercice de la prise de décision responsable ». Il a ajouté que « cette expérience place les enfants parlementaires au cœur de la pratique démocratique saine, et jette les bases d’une relation équilibrée entre le citoyen et les institutions de l’Etat, fondée sur la confiance, la participation et l’engagement ».

De son côté, le ministre de l’Éducation nationale a estimé que cette démarche s’inscrit dans la politique de l’État en faveur de la protection de l’enfance et de l’implication des élèves dans la vie scolaire et institutionnelle. Il a précisé que les élèves retenus ont été choisis parmi ceux ayant obtenu une moyenne de 17/20 et plus.

La composition du Parlement de l’enfant comprend 126 élèves du cycle secondaire, 275 du cycle moyen, deux élèves aux besoins spécifiques et un élève de l’École algérienne internationale en France, représentant les enfants de la communauté nationale établie à l’étranger.

Lors de cette séance, le président du Bureau temporaire du Parlement de l’enfant algérien, Abdallah Rekkabi, a indiqué que ce premier mandat permettra de faire remonter les préoccupations des enfants algériens, y compris ceux vivant à l’étranger, vers les autorités compétentes afin qu’elles soient prises en considération.

La séance a également été marquée par l’appel des membres, l’adoption de la liste nominative pour la mandature 2025-2027, ainsi que la lecture du règlement intérieur par l’enfant aux besoins spécifiques, Yasmine Boukeffoussa. L’un des articles précise que « ce Parlement est une plateforme de dialogue et d’expression libre des opinions des enfants, ainsi que de questionnement du gouvernement à travers des séances plénières ».