Des têtes de cochons ont été découvertes mardi matin devant neuf mosquées à Paris, Montreuil, Montrouge, Gentilly et dans d’autres villes, suscitant une émotion et indignation dans la communauté musulmane.
Les autorités ont lancé une enquête pour « provocation à la haine aggravée par la discrimination en raison de l’appartenance à une race ou une religion ». Celle-ci a été confiée à la brigade criminelle de la préfecture de police.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a indiqué que « quatre à Paris et cinq en petite couronne » avaient été retrouvées, précisant qu’il n’excluait pas « qu’on en découvre d’autres ».
Face à ces actes, plusieurs responsables religieux et politiques ont réagi. Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a parlé d’ »une nouvelle et triste étape dans la montée de la haine antimusulmane » et a appelé à une réaction collective pour endiguer « la banalisation de la haine ».
Dans un communiqué, il a rappelé que « La Grande Mosquée de Paris condamne avec la plus grande fermeté les actes islamophobes perpétrés cette nuit », qui « visent à diviser notre communauté nationale ». Il a également demandé « à une prise de conscience et à une solidarité nationale contre cette trajectoire de péril ».
Du côté politique, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a réagi en affirmant que « l’islamophobie est un cancer de la société. Soutien à nos compatriotes musulmans encore une fois visés ».
Selon les données officielles, les actes racistes visant les musulmans sont en forte hausse depuis le début de l’année. Entre janvier et mai 2025, 145 actes islamophobes ont été recensés contre 83 sur la même période en 2024. Les atteintes aux personnes ont particulièrement augmenté, avec 99 faits recensés, soit une progression de 209 % par rapport à l’année précédente où 32 cas avaient été enregistrés.





















