Le Centre de Développement des Énergies Renouvelables (CDER) a reçu, au siège de Bouzaréah (Alger), des ingénieurs de Sonatrach en formation sur l’hydrogène vert. Cette visite, organisée par l’Institut Algérien du Pétrole (IAP), leur a permis de découvrir les installations de recherche du centre et d’échanger avec les chercheurs.
Selon le CDER, « la visite rentre dans le cadre des visites scientifiques organisée par l’Institut Algérien du Pétrole (IAP Sonatrach) permettra aux ingénieurs de découvrir les installations de recherche et de développement dédiées aux renouvelables et permettra la dynamisation des échanges avec les chercheurs du domaine », peut-on lire sur sa page officielle Facebook.
Les ingénieurs en formation ont interagi avec les équipes du CDER et manifesté leur intérêt pour les énergies renouvelables. Cette démarche s’inscrit dans leur parcours de formation en ingénierie de l’hydrogène vert.
Sonatrach multiplie les initiatives pour développer ce secteur, notamment par des projets pilotes et des partenariats internationaux. L’entreprise vise à acquérir une expertise sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production au transport, jusqu’aux applications finales.
Elle a déjà signé des mémorandums d’entente pour des projets intégrés de production d’hydrogène vert. Ces projets incluent la mise en place de stations d’électrolyse alimentées par les énergies renouvelables, ainsi que la production de méthanol et d’ammoniac vert, en partenariat avec des acteurs comme Hecate Energy, Tosyali et Cepsa.
Des accords ont aussi été conclus pour développer la production destinée à l’industrie sidérurgique et à l’exportation vers l’Europe.
Les universités algériennes participent à ce processus en proposant des formations spécialisées, notamment l’Université de Saida et l’École Nationale Supérieure des Énergies Renouvelables (ENSEN) de Batna. Ces programmes préparent les étudiants à maîtriser les aspects théoriques et pratiques liés à la production, au stockage et à l’utilisation de l’hydrogène vert.
Pour réussir les projets d’exportation, une coopération continue et un échange d’expertises entre les spécialistes algériens et étrangers sont nécessaires pour maîtriser les technologies de pointe, souligne M. Yaïci.
De son côté, le CDER contribue activement au développement de ce secteur. Il est impliqué dans des projets comme le corridor SoutH2, destiné à l’exportation vers l’Europe, et collabore avec des partenaires tels que Sonelgaz et Sonatrach pour développer des infrastructures et des solutions technologiques. Le centre travaille aussi sur l’évaluation des coûts de production locale et l’exploration du potentiel éolien offshore.
Grâce à ses ressources solaires et éoliennes, l’Algérie dispose d’un potentiel important pour produire de l’hydrogène vert par électrolyse, ce qui peut lui permettre de devenir un fournisseur de ce vecteur énergétique.