Le gaz de schiste pourrait donner un nouvel élan aux exportations algériennes

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Après une première tentative en 2015, l’Algérie revient à l’idée d’exploiter le gaz de schiste. Des discussions avancées sont actuellement menées avec les compagnies américaines Chevron et ExxonMobil. Selon le chercheur Rajab Ezzedine, un accord préliminaire pourrait être annoncé avant la fin du troisième trimestre 2025.

Cette orientation s’inscrit dans un contexte marqué par la réduction de la dépendance de l’Europe au gaz russe. Pour Alger, il s’agit d’une occasion de consolider sa place de fournisseur énergétique pour le continent.

Le gaz de schiste en Algérie avait déjà suscité l’intérêt il y a dix ans, mais le projet avait été interrompu face aux critiques et aux difficultés techniques. Depuis, le dossier est resté en suspens jusqu’à la reprise des négociations en février 2024, qui ont progressé au cours de l’été 2025. Les accords techniques seraient déjà établis, tandis que des points commerciaux restent encore à régler.

Rajab Ezzedine, chercheur à l’Energy Research Unit, estime que ce développement peut constituer un tournant pour le pays. L’Algérie, explique-t-il, dispose d’atouts liés à sa proximité géographique avec l’Europe, ce qui réduit les coûts de transport et rend le gaz de schiste compétitif. Il rappelle que l’Union européenne prévoit d’alléger sa dépendance au gaz russe d’ici 2027, ce qui ouvre de nouvelles opportunités pour Alger.

L’Algérie reste un acteur important dans le gaz conventionnel. Ses réserves sont stables à environ 4 500 milliards de mètres cubes depuis 2005, notamment en raison du vieillissement de gisements comme celui de Hassi R’Mel.

En 2024, le pays a exporté 11,6 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL), soit 14 milliards de mètres cubes, et ses exportations totales de gaz (GNL et gazoducs) ont atteint 49 milliards de mètres cubes.

Durant le premier semestre 2025, les exportations de GNL se sont élevées à 4,8 millions de tonnes. L’Union internationale du gaz a classé l’Algérie au septième rang mondial en 2023 pour ses exportations combinées de gaz par gazoduc et de GNL.

Pour le chercheur, le gaz de schiste pourrait donner un nouvel élan aux exportations algériennes et renforcer sa position sur le marché mondial de l’énergie.

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