Lutte contre le blanchiment d’argent : la DGI évalue les risques dans le secteur des pierres et métaux précieux

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Le commerce des pierres et métaux précieux en Algérie fait l’objet d’un suivi particulier de la part de la Direction générale des impôts (DGI). Cette dernière a publié une évaluation sectorielle des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, soulignant la nécessité de renforcer la vigilance.

Selon ce rapport, le niveau de vulnérabilité du secteur reste relativement élevé, avec un indice de 0,61/1. Ce chiffre marque toutefois une baisse de 20 % par rapport à l’évaluation nationale de 2024, qui avait fixé ce niveau à 0,81/1.

« La DGI met à la disposition de l’ensemble des assujettis, et en particulier des opérateurs du secteur des pierres et métaux précieux, une synthèse du rapport d’évaluation sectorielle des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme », précise l’institution.

L’étude montre que certains acteurs sont plus exposés que d’autres : les artisans détaillants en premier, suivis des importateurs, puis des grossistes et enfin des fabricants. Elle met aussi en évidence la prépondérance de délits comme la corruption, la fraude fiscale, la contrebande et les infractions douanières.

À ces risques s’ajoutent des menaces émergentes, notamment la prospection illégale d’or et les infractions liées au change. Pour limiter ces vulnérabilités, la DGI propose plusieurs mesures : renforcer le contrôle des accès au secteur, activer les programmes de surveillance et de supervision sur le terrain, améliorer la compréhension des risques par les acteurs concernés, consolider les capacités des agents de contrôle et renforcer la coopération intersectorielle.

Le rapport rappelle aussi les caractéristiques qui rendent ce secteur sensible : valeur élevée des biens pour un faible volume, facilité de transport transfrontalier et de dissimulation, transformation rapide des produits. L’or, par exemple, est souvent utilisé pour transférer clandestinement de la valeur entre pays, parfois issu d’une exploitation illégale. Les pierres précieuses, comme les diamants, peuvent également servir à contourner certains embargos internationaux.

D’autres pratiques sont signalées, telles que les donations ou successions non déclarées, ou encore l’usage de fonds d’entreprise à des fins personnelles.

Les commerçants de pierres et métaux précieux, déjà soumis à un cadre réglementaire strict, doivent ainsi appliquer des mesures de vigilance renforcées et signaler aux autorités compétentes toute opération jugée suspecte.

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