Banque d’Algérie : le taux directeur abaissé à 2,75 %

Le Conseil de la monnaie et du crédit, réuni jeudi en session ordinaire sous la présidence du gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, a décidé d’abaisser le taux directeur de 25 points de base pour le fixer à 2,75 % au lieu de 3 %, selon un communiqué du Conseil.

Lors de cette réunion consacrée à l’examen des évolutions récentes des indicateurs économiques et monétaires ainsi qu’aux mesures à prendre en matière de politique monétaire, le Conseil a également réduit le taux de réserve obligatoire de 100 points de base, à 2 % contre 3 % auparavant. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une politique monétaire plus souple visant à renforcer la capacité du système bancaire à financer l’économie nationale, en tenant compte de la conjoncture économique actuelle et de ses perspectives à moyen terme.

Le communiqué précise que l’inflation globale en glissement annuel a atteint 0,35 % en juillet 2025, soit une baisse de 6 points de pourcentage par rapport à juillet 2024. L’inflation en moyenne annuelle a reculé à 3,14 % contre 6,12 % en juillet 2024.

L’inflation sous-jacente a elle aussi diminué, passant de 3,92 % en juillet 2024 à 2,58 % en juillet 2025, ce qui confirme ainsi une tendance baissière maintenue en dessous du niveau cible depuis plusieurs mois.

Concernant la « masse monétaire » au sens large, elle a enregistré une croissance modérée de 3,81 % à fin juin 2025 par rapport à fin décembre 2024. Cette « évolution » est principalement liée à l’augmentation des crédits à l’économie, en hausse de 5,36 % au premier semestre, contre une progression de 5,26 % pour toute l’année 2024.

La croissance économique a, de son côté, affiché de bonnes performances au premier trimestre 2025, atteignant 4,5 % contre 4,2 % durant la même période en 2024. Les secteurs « hors hydrocarbures » ont enregistré un taux record de 5,7 % au premier trimestre 2025, contre 4,3 % un an plus tôt.

Le Conseil de la monnaie et du crédit a réaffirmé son suivi attentif de l’évolution de la situation économique aux niveaux national et international, et sa disponibilité à ajuster les instruments de politique monétaire en fonction des objectifs fixés.