Le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a pris part à Yokohama, au Japon, aux travaux de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 2025), en tant que représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Lors de son intervention consacrée aux questions économiques, il a mis en avant « l’engagement ferme de l’Algérie en faveur de l’intégration continentale et du renforcement de la place de l’Afrique en tant que force économique de premier plan sur la scène internationale, à travers l’investissement dans les énergies prometteuses et l’ancrage des valeurs de solidarité, d’unité et de complémentarité stratégique ».
Le ministre a expliqué que le continent « traverse une étape décisive de son processus économique et de développement », ce qui impose de placer la transformation économique au centre des priorités. Pour cela, il a identifié quatre axes :
– L’innovation et la technologie comme « véritables leviers » du développement, avec un rôle particulier attribué à la transformation numérique, à l’intelligence artificielle et aux start-up.
– Les investissements directs étrangers (IDE), jugés « indispensables pour stimuler la croissance en Afrique », à condition de « tenir compte des priorités locales » et de « respecter les normes environnementales et sociales ».
– Les ressources naturelles, qui doivent être gérées de façon « rationnelle et équitable », afin de réduire « la dépendance excessive aux ressources naturelles » ayant rendu les économies vulnérables.
– Le capital humain, en misant sur « l’énorme vivier de jeunes africains talentueux et créatifs ». Selon lui, investir dans l’éducation, la formation et l’entrepreneuriat est « une condition sine qua non pour transformer ce vivier en moteur de la transformation économique ».
Évoquant l’expérience algérienne, M. Ouadah a affirmé que « l’économie nationale a connu une croissance soutenue grâce à de profondes réformes structurelles et à une politique ambitieuse de renforcement de la production nationale et de diversification des exportations hors hydrocarbures, ayant permis à l’Algérie de devenir la troisième économie africaine ». Il a ajouté que le modèle national « se distingue par une indépendance économique et une absence de dette extérieure ».
Le ministre a également souligné que « l’Algérie s’emploie à renforcer les partenariats stratégiques avec le Japon et les autres pays asiatiques, notamment dans les domaines de la technologie, de l’industrie de transformation, des énergies renouvelables et du transfert d’expertises dans l’innovation et la gestion moderne, en tenant compte des priorités africaines en matière de développement ».
Il a enfin rappelé que le sommet de Tokyo constitue « cadre stratégique » et « mécanisme efficace » pour soutenir la coopération, basée sur la solidarité et le respect mutuel.
La TICAD 2025, organisée en partenariat avec l’Union africaine, le Japon, le PNUD et la Banque mondiale, réunit des représentants de 55 pays africains, des autorités japonaises ainsi que des organisations internationales. Cette rencontre vise à approfondir la coopération et à contribuer aux objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et de l’Agenda 2030 des Nations unies, autour des trois piliers que sont l’économie, la société et la paix.