Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a effectué, mercredi à Rome, une visite officielle en Italie qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays. Cette visite a été marquée par plusieurs rencontres, la signature de nombreux accords, et la tenue de la 5ᵉ session du Sommet intergouvernemental algéro-italien.
Lors d’une déclaration conjointe avec la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, le président Tebboune a souligné que sa visite constituait « un nouveau jalon dans l’édifice des relations exemplaires entre l’Algérie et l’Italie » et « une étape importante dans le cadre du travail et de la coordination continue pour le renforcement et l’élargissement du partenariat entre les deux pays amis ».
Le chef de l’État a estimé que cette session intergouvernementale « vient concrétiser des démarches pratiques reflétant une volonté politique ancrée de renforcer nos relations historiques » et d’étendre la coopération à plusieurs domaines, notamment « les ressources en eau, l’agriculture durable, l’industrie, les transports et la diversité culturelle et scientifique ».
Dans le domaine énergétique, il a affirmé que la rencontre « confirme la relation fiable avec l’Italie, pays ami, dans les domaines de l’énergie et des énergies renouvelables ».
Sur le plan international, le président Tebboune a appelé la communauté internationale à « assumer sa responsabilité politique et morale pour mettre fin au génocide et aux violations continues à l’encontre du peuple palestinien », et exprimé « notre inquiétude vis-à-vis de la situation générale au Moyen-Orient ».
Il a aussi évoqué « la situation au Sahel » et les efforts à déployer pour « garantir la sécurité et le développement, ainsi qu’en matière de lutte contre le terrorisme dans cette région vitale ».
Au sujet du Sahara occidental, il a réaffirmé « notre soutien commun à l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies en vue de parvenir à une solution politique juste, conforme à la légalité internationale, permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination ».
Sur le plan économique, le président Tebboune a mis en avant « les performances de l’économie algérienne » et affirmé que l’Italie est « un partenaire essentiel et sérieux dans l’accompagnement de la dynamique économique ambitieuse de notre pays, au service des intérêts mutuels ». Il a aussi souligné que l’Algérie dispose de « véritables opportunités d’investissement » dans plusieurs secteurs, citant notamment « les énergies renouvelables, les industries pharmaceutique et de transformation, la transformation numérique, les mines, l’agriculture, le tourisme et le développement des services financiers ».
Il a rappelé que l’économie algérienne connaît « une grande dynamique », avec des indicateurs qui témoignent « de l’efficacité des mesures prises » et indiqué que l’Algérie vise à relancer l’industrie « sur des bases durables » tout en s’appuyant sur « l’expérience italienne » notamment en matière de « zones industrielles ».
Le président Tebboune a invité les opérateurs économiques algériens et italiens à renforcer leur partenariat selon le principe du « gagnant-gagnant » et à « tirer parti des complémentarités » dans les grands projets.
La visite a été marquée par la signature de plusieurs accords. Il s’agit notamment de mémorandums dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, de l’aquaculture, de la transformation alimentaire, des télécommunications, de la protection des personnes à besoins spécifiques, de la lutte contre les incendies, du sauvetage en mer, ainsi qu’un protocole d’accord entre Sonatrach et Eni. Un accord de coproduction cinématographique et un autre sur la reconnaissance mutuelle des permis de conduire ont également été signés. Les deux pays ont aussi conclu un accord sur la lutte antiterroriste et une déclaration conjointe dans le domaine de la défense.
Le Forum d’affaires algéro-italien, organisé à cette occasion, a vu la participation de nombreux opérateurs des deux pays. Il a permis de discuter des opportunités dans les domaines de l’énergie, des transports, des infrastructures, de l’agriculture, de l’industrie et de la pharmacie.
Lors de la clôture de ce forum, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a affirmé que « les relations entre l’Italie et l’Algérie n’ont jamais été aussi fortes et solides », et que son pays est « le premier client de l’Algérie ». Elle a souligné que l’Algérie joue « un rôle essentiel dans la garantie de notre sécurité énergétique et celle de toute l’Europe ». Mme Meloni a salué les efforts du président Tebboune, qu’elle a qualifié de dirigeant jouissant « d’une grande compétence ».
Elle s’est dite convaincue que les deux pays peuvent « tirer davantage d’acquis et de bénéfices réciproques » grâce à « l’amitié historique » qui les unit. Elle a conclu en affirmant que « le modèle de coopération établi entre l’Algérie et l’Italie est en mesure de réaliser la croissance », en s’appuyant sur l’héritage d’Enrico Mattei.
