L’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) prévoit de fabriquer deux millions de tablettes électroniques destinées à plus de 8.800 établissements scolaires en 2025. L’annonce a été faite mercredi par le PDG de l’entreprise, Mohamed Abbes Bourassi.
S’exprimant à l’APS, en marge de la réouverture du showroom de l’ENIE situé rue Hassiba Benbouali à Alger, M. Bourassi a déclaré que l’entreprise « entamera, au cours de l’année 2025, la production de deux millions de tablettes électroniques dans le but d’équiper 8.810 établissements éducatifs à travers le territoire national, en application du programme du président de la République dans le domaine de l’éducation ».
Il a rappelé que l’ENIE avait déjà fourni ce type d’équipement à plusieurs écoles en 2022 et 2023. Selon lui, le taux d’intégration locale de ces tablettes a atteint 30 %. Il a également indiqué que l’entreprise est prête à établir des partenariats internationaux pour renforcer ce taux.
Le ministre de l’Éducation nationale, M. Mohammed Seghir Sadaoui, a affirmé mardi que l’opération visant à généraliser l’usage des tablettes dans les écoles primaires est en cours. Il a précisé qu’il s’agit d’une « vaste opération visant à doter au moins 50% des écoles d’équipements numériques, l’objectif étant d’alléger le cartable des élèves, mais surtout améliorer les conditions de scolarisation et la qualité de l’enseignement et les adapter aux progrès numériques ».
Smartphones, téléviseurs et TPE
M. Bourassi a aussi fait part de l’intention de l’ENIE de relancer la production locale de smartphones, dès la publication du cahier des charges qui régira cette activité. L’introduction de la 5G, selon lui, permettra de produire des appareils compatibles avec l’internet des objets.
L’entreprise s’oriente vers trois priorités pour les mois à venir. D’abord, elle souhaite retrouver une place sur le marché national des produits électroniques destinés au grand public, notamment les téléviseurs. Sa capacité annuelle de production est estimée à environ 300.000 unités, dont la commercialisation commencera dans deux semaines.
Ensuite, l’ENIE prévoit de renforcer l’offre en terminaux de paiement électronique (TPE), conformément aux directives des autorités. Elle fabrique une gamme d’appareils pour la gestion et la sécurisation des paiements, avec une capacité de 250.000 terminaux par an. Cette activité se fait en partenariat avec une entreprise chinoise, afin de favoriser le transfert de technologie et de viser, à terme, un taux d’intégration locale de 100 % dans un délai de trois ans.
Enfin, l’entreprise continue à fournir des équipements liés aux énergies renouvelables. Elle participe notamment à des projets d’éclairage public, comme l’installation d’appareils dans la ville nouvelle de Sidi Abdellah (Alger).
Nouveaux points de vente dans plusieurs wilayas
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie commerciale, l’ENIE a rouvert mercredi un showroom à Alger, rue Hassiba Benbouali. Cet espace de 168 m² expose une sélection de produits destinés au grand public et aux professionnels, incluant des TPE et du matériel lié aux énergies renouvelables.
Pour M. Bourassi, ce showroom constitue un « point de vente à dimension historique et commerciale pour l’entreprise », en référence à son ancrage dans la mémoire des clients.
L’ENIE prévoit d’ouvrir progressivement d’autres points de vente à travers le pays. Le prochain sera à Oran dans une semaine, puis viendront Annaba, Sétif et Constantine. L’entreprise envisage d’atteindre environ 15 points de vente d’ici juillet 2025, y compris dans des villes du Sud.