Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a demandé aux responsables des portefeuilles des programmes du budget de l’État de rationaliser les dépenses publiques. À travers une instruction intitulée « Rationalisation et maîtrise des dépenses publiques », récemment adressée aux responsables de l’Autorité des programmes budgétaires de l’État et relayé par la presse, le ministre a mis l’accent sur l’importance de cette démarche pour répondre efficacement aux exigences nationales. Cette rationalisation vise à optimiser l’utilisation des fonds publics et à assurer la pérennité des finances publiques face à une conjoncture marquée par l’augmentation des besoins.
L’objectif est de renforcer la discipline budgétaire tout en maintenant l’efficacité des politiques publiques et en répondant aux besoins des citoyens. Faïd a souligné la nécessité de gérer les ressources allouées aux dépenses publiques de manière rationnelle, afin d’assurer leur efficacité et leur efficience, tout en améliorant leur performance. Il a insisté sur le fait qu’il est impératif d’ » opter pour des pratiques de gestion visant à en finir avec le gaspillage, promouvoir la transparence et à engager des investissements au prorata des priorités nationales ».
Les mesures proposées portent notamment sur les dépenses liées au personnel. Faïd a souligné l’importance de limiter l’augmentation de ces dépenses et a demandé de maîtriser et de réduire les frais liés à des charges comme l’électricité, l’eau, le téléphone, ainsi que les logements de fonction, dont les frais connexes doivent être supportés par les occupants. Le ministre a également ordonné de réduire les abonnements à la presse écrite, les frais de fournitures et consommables de bureau, ainsi que ceux relatifs à l’organisation de conférences et de journées d’études.
Dans le même esprit, Faïd a appelé à ne pas créer de nouveaux établissements publics à caractère administratif, considérés comme des gouffres budgétaires entraînant des dépenses importantes pour l’État. En matière de recrutement, le ministre a suggéré de privilégier le redéploiement des effectifs existants ou en surnombre. Il a également recommandé de rationaliser les subventions accordées aux EPIC et EPE sous tutelle. Enfin, Faïd a insisté sur l’amélioration du recouvrement des ressources et sur la mise en œuvre des contrats de performance.