Le dimanche 8 décembre marque un basculement historique en Syrie. Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 24 ans après avoir succédé à son père Hafez en 2000, a quitté Damas pour se réfugier à Moscou.
« M. Assad et les membres de sa famille sont arrivés à Moscou. La Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l’asile », ont indiqué les agences russes Tass et Ria Novosti.
Ce départ intervient après une offensive rebelle lancée depuis Alep à la fin du mois de novembre. Le régime syrien, déjà affaibli, s’est effondré sans résistance notable.
Dans ce contexte de chute du régime Assad et de la confusion qui règne à Damas, l’armée sioniste a franchi pour la première fois depuis la guerre du Kippour en 1973 la ligne de démarcation au Golan occupé depuis 1967.
Les forces sionistes ont pénétré sur le territoire syrien, menant des frappes contre des cibles militaires. Ces attaques ont visé des dépôts de munitions et des centres de recherche liés aux armes chimiques et balistiques.
L’entité sioniste semble vouloir profiter de l’effondrement du régime d’Assad pour établir une nouvelle zone tampon entre le Golan occupé et le reste du territoire syrien.
La Jordanie condamne le déploiement de l’armée sioniste dans la zone tampon du Golan
La Jordanie a dénoncé lundi le déploiement la veille de l’armée de l’entité sioniste dans la zone tampon du Golan dans le sud-ouest de la Syrie.
« Nous condamnons le fait que l’entité sioniste soit entrée sur le territoire syrien et ait pris le contrôle de la zone tampon », a dit le ministre des Affaires étrangères, Aymane Safadi, devant le Parlement à Amman.
Il a dénoncé « une agression » qui représente « une violation du droit international, une escalade inacceptable et une atteinte à la souveraineté d’un Etat arabe ».
« Nous rejetons catégoriquement cette agression et affirmons que, lorsque nous parlons de l’unité de la Syrie, de son intégrité territoriale et de sa cohésion, cela inclut également ses frontières », a-t-il insisté.