Eradication du marché parallèle des devises : les explications du ministre des Finances

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Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, s’est exprimé sur l’éradiction du marché de change parallèle, évoquée mercredi lors des débats des députés à l’occasion d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), autour du projet de loi des finances (PLF) 2024.

A ce propos, le ministre a expliqué que « cet objectif requiert la contribution de plusieurs administrations ministérielles et des établissements, en vue d’instaurer les règles de transparence et de contrôle strict des opérations commerciales et économiques ».

L’objectif repose également sur « l’orientation vers la libération totale du dinars et qui a permis à tous de remplacer librement la monnaie nationale, mais ce système soulève un grand problème pour l’économie nationale et pour le bon fonctionnement de la politique de change, sachant que les conditions actuelles et la nature de l’économie nationale ne permettent pas de l’adopter », a ajouté M. Faid. 

Les risques relatifs à la convertibilité totale du dinars sont liés essentiellement à la fuite des capitaux et, partant, une baisse des réserves de change, tandis que la capacité de l’économie nationale à générer les recettes en devises « n’est pas stable », selon le ministre. 

Ouverture des bureaux de change

Quant à l’ouverture des bureaux de change, M. Faïd a rappelé que les conditions de leur constitution et agrément ont été définies en vertu d’un règlement de la Banque d’Algérie rendu public le 21 septembre dernier.

Selon le règlement, les bureaux de change effectuent les opérations de vente, contre monnaie nationale, de monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques résidentes, dont la nature porte sur le droit ou l’allocation de change au titre de voyages à l’étranger, des soins médicaux à l’étranger, des frais de mission et des frais d’études et de stages.

Ces bureaux prennent en charge aussi des opérations de vente, contre monnaie nationale, de monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques non-résidentes, au titre du reliquat dinars en leur possession à la fin de leur séjour en Algérie et provenant d’une cession de devises préalablement réalisée.

Constitués à la suite d’une demande d’autorisation adressée au président du Conseil monétaire et bancaire pour examen, ces établissements achètent également, contre monnaie nationale, des monnaies étrangères librement convertibles, auprès de personnes physiques résidentes ou non-résidentes, note le règlement.

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