Les travailleurs de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) de Tizi-Ouzou ont entamé un mouvement de grève pour cause de non versement des salaires des travailleurs, a rapporté lundi Radio Tizi-Ouzou.
Selon le journal El Watan de ce mardi, que les travailleurs de l’Eniem sont en grève depuis dimanche. Ils ont déserté les ateliers de production pour observer un rassemblement dans l’enceinte de l’usine. Selon les grévistes, les responsables de l’entreprise leur ont signifié qu' »il n’y a plus d’argent » pour payer les salaires.
La section syndicale des travailleurs de l’Eniem s’est réunie, hier, avec la direction de l’entreprise en vue de trouver une solution au problème en question, rapporte le même journal, notant que la production aussi bien dans l’atelier « froid » que dans ceux « cuisson » et « climatisation » est à arrêt
L’Eniem, autrefois fleuron de l’indstrie électroménagère en Algérie, fait face à une crise majeure depuis plusieurs années. La dette de cette entreprise qui emploie pas moins de 1700 salariés ne cesse d’augmenter pour atteindre plus de 900 milliards.
L’ouverture du capital s’impose pour sauver l’Eniem
Lors de sa visite en août dernier à Tizi-Ouzou, le ministre de l’Industrie et la Production pharmaceutique, Ali Aoun, s’était rendu à l’usine de production de l’Eniem, sise à Oued Aissi, à 7 kilomètres à l’est de Tizi-Ouzou. Le ministre avait tenu une réunion avec les responsables de l’entreprise.
A l’issue de cette réunion, il avait déclaré à la presse que l’ouverture du capital de l’Eniem pour un partenariat national ou étranger s’imposait pour sauver l’entreprise. Le ministre avait affirmé que « l’Etat ne lâchera pas l’entreprise » et qu’il « n’y aura pas de privatisation », ajoutant qu’il pourrait y avoir plutôt des partenariats.
M. Aoun avait expliqué que le choix d’ouvrir le capital de l’Eniem pour un partenariat relevait des responsables de l’entreprise même, jugeant nécessaire la mise en place d’un « programme effectif de travail » pour surmonter les difficultés auxquelles fait face l’unité.
Concernant « la dette que traîne l’entreprise », le ministre a écarté l’éventualité de son effacement, indiquant que « pour effacer la dette d’une entreprise, il faudrait que celle ci produise et enregistre des bénéfices ». Pour préserver les postes d’emploi de l’entreprise qui sont « menacés », a-t-il dit, « un plan de modernisation et de relance de la production » est indispensable.
Lors d’une présentation des capacités de production de l’Eniem Tizi-Ouzou, les responsables de cette dernière avaient relevé que l’entreprise produisait en deçà de ses capacités réelles. Ainsi, sur une capacité totale de production de 220.000 appareils, l’Eniem n’en a produit en 2022 que 35.000.