Législatives et locales de 2026 : le RCD annonce sa participation

RCD : La réunion de son Conseil national interdite

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s’est prononcé sur sa participation aux élections législatives et locales prévues en 2026. La décision a été prise vendredi, à l’issue d’une réunion du Conseil national du parti tenue à Alger.

Les membres du Conseil national du parti ont voté à « l’écrasante majorité » en faveur de la participation aux deux prochains rendez-vous électoraux. Une position qui intervient après des annonces similaires du Front des forces socialistes (FFS) et du Parti des travailleurs (PT).

S’exprimant sur Berbère Télévision, le président du RCD, Athmane Mazouz, a expliqué les raisons de ce choix. « Les membres du Conseil national ont opté pour la participation parce que la situation est gravissime qui fait appel à des politiques responsables », a-t-il déclaré. Il a toutefois exprimé des réserves sur les conditions d’organisation du scrutin : « Nous ne savons si ces élections seront ouvertes, si les militants seront autorisés à faire de la politique ».

Le responsable du parti a également lancé un appel en direction des militants, des sympathisants et de l’ensemble des citoyens afin de s’impliquer dans les prochaines échéances électorales. Pour lui, « C’est une bataille qui concerne tous les Algériens pour construire un front interne ». Il a, dans ce contexte, formulé le souhait d’« élections propres » et appelé à l’ouverture des espaces de liberté d’expression, ainsi qu’à des « mesures de détente en libérant les détenus d’opinion ».

Le RCD avait choisi de ne pas participer aux élections législatives de 2021. Implanté notamment en Kabylie, le parti rejoint désormais d’autres formations politiques qui ont décidé de prendre part aux scrutins de 2026.

De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) a annoncé, le 7 novembre dernier, sa participation aux prochaines élections législatives et locales. Le parti fondé par Hocine Aït Ahmed a justifié cette orientation en affirmant que « ce choix n’est ni une option de circonstance ni un calcul électoraliste étroit : c’est un choix de conviction et de responsabilité ». Le FFS avait boycotté les législatives de 2021 tout en participant aux élections communales.

Le Parti des travailleurs (PT), qui avait également refusé de prendre part aux législatives de 2021, a lui aussi décidé de participer au scrutin prévu en 2026.