Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Abdelkader Djellaoui, a présidé mardi une réunion de travail consacrée au suivi du financement du projet ferroviaire reliant Laghouat à Ghardaïa puis à El-Meniaa. La rencontre s’est tenue au siège du ministère et a porté sur les démarches engagées avec la Banque africaine de développement (BAD), indique un communiqué officiel.
Les échanges ont permis de faire le point sur l’avancement des procédures opérationnelles lancées après l’accord de financement accordé par la BAD. Les travaux se sont déroulés dans le cadre de la commission chargée du suivi et de la validation des documents techniques nécessaires aux financements extérieurs des projets structurants. Cette commission agit sous la tutelle du ministère des Finances.
La réunion a également été l’occasion d’examiner le dossier relatif au financement de la ligne ferroviaire Cheffa–Ksar El-Boukhari. Ce projet est actuellement en phase d’étude avec les services du ministère des Finances, en coordination avec les partenaires étrangers concernés.
À travers cette rencontre, les responsables ont passé en revue les aspects techniques et administratifs afin d’assurer l’avancement des projets ferroviaires programmés et le respect des procédures exigées dans le cadre des financements internationaux.
Par ailleurs, la BAD a approuvé un prêt de 747,32 millions d’euros en faveur de l’Algérie. Ce financement est destiné à la première phase du projet ferroviaire Laghouat–Ghardaïa–El Ménéa, d’une longueur de 495 kilomètres, qui s’inscrit dans le projet plus large de la ligne Alger–Tamanrasset.
« Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé un prêt de 747,32 millions d’euros destiné à financer la première tranche du projet de construction de la ligne ferroviaire Laghouat–Ghardaïa–El Ménéa (495 km) », a indiqué l’institution panafricaine dans un communiqué publié sur son site.
Selon la BAD, « cette infrastructure stratégique vise à renforcer la connectivité territoriale, stimuler le développement économique du Sud algérien et soutenir l’intégration régionale ». Elle a pour objectif « de faciliter les déplacements des voyageurs et le transport des marchandises » et de « réduire les coûts logistiques et d’optimiser l’acheminement des productions agricoles et industrielles ». Le projet doit également contribuer à « une exploitation durable des ressources économiques des régions sahariennes ».
Pour sa part, le responsable pays de la BAD en Algérie, Abdoulkader Dileita, a estimé que « ce projet ferroviaire structurant contribuera à transformer durablement les dynamiques économiques du Sud algérien ». Il a ajouté qu’il « ouvrira de nouvelles perspectives pour le commerce, l’emploi et la compétitivité des territoires », soulignant que la Banque accompagne l’Algérie dans la réalisation de ses infrastructures.
La BAD précise que la première tranche du projet comprend la construction de segments prioritaires de la ligne, l’installation d’équipements ferroviaires, ainsi que la mise en place de systèmes de sécurité et de signalisation. Le projet prévoit aussi l’aménagement de plateformes économiques et sociales destinées aux jeunes, aux femmes et aux acteurs locaux, tout en préparant les conditions techniques pour l’extension future du réseau.
Enfin, l’institution financière souligne que « ce financement s’inscrit dans la vision de transformation nationale portée par le gouvernement algérien », qui considère le développement du rail comme un outil de diversification économique, de réduction des déséquilibres régionaux et de promotion de modes de transport plus durables. Elle ajoute que le projet « contribuera directement aux priorités stratégiques de la Banque africaine de développement » et marque une étape importante dans le partenariat entre l’Algérie et la BAD.





















