L’artiste Mohamed Khaznadji est décédé mercredi à Alger à l’âge de 97 ans, selon des informations communiquées par son entourage. Né en 1929 à la Casbah d’Alger, il était connu comme une figure importante de la musique arabo-andalouse et faisait partie des artistes marquants de l’école Sanâa d’Alger.
Il a grandi dans un environnement familial attaché à la musique. Très jeune, il a été sensible aux sonorités andalouses. Ses débuts se sont faits dans le chant religieux, porté par une voix douce, avant qu’il ne se tourne vers l’apprentissage de la musique et des fondements de la nouba. Il avait été formé par plusieurs maîtres, parmi lesquels Abderrahmane Ben El-Hocine, Mourad Bestandji et Mohamed Benchaouch.
Son initiation à l’art andalou remonte à 1946, année où il a rejoint l’association musicale El Hayat. C’est là que son maître Abderrahmane Ben El-Hocine lui transmet les bases de l’école « Sanâa ». Il a ensuite fait partie de l’orchestre dirigé par Mohamed Fakhardji avant de poursuivre un parcours en tant que chanteur soliste.
Mohamed Khaznadji a également enseigné la musique andalouse dans plusieurs structures à Alger jusqu’en 1975, dont l’association El Fenn Ouel Adeb. Il a par la suite donné des cours à l’Institut de musique de la capitale.
Reconnu pour sa maîtrise du style « Sanâa », il a pris part à différents festivals à l’étranger, notamment en Tunisie, aux États-Unis et en Italie. Il laisse une discographie variée qui témoigne de son long parcours.
En 2012, le ministère de la Culture et des Arts l’avait honoré à Alger pour sa contribution à la mise en valeur et à la préservation du répertoire musical algérien.





















