Alors que les négociateurs de la COP30 cherchent à parvenir à un accord pour limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à un effort politique important. Son message a été lancé depuis Johannesburg, où il s’est exprimé à la veille du sommet du G20 en Afrique du Sud.
Lors de cette intervention, Antonio Guterres a tenté une nouvelle fois d’encourager les délégations présentes à la trentième COP – une édition marquée par l’absence des États-Unis – à trouver un terrain d’entente. Devant les journalistes, il a rappelé l’ampleur du défi : « Nous avons besoin d’une action climatique », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’un engagement clair.
Selon les experts, la limite de 1,5 °C pourrait être dépassée dès le début des années 2030. Les discussions portent désormais sur la manière de limiter ce dépassement et sur sa durée. Antonio Guterres a ainsi insisté : « Nous devons faire en sorte que ce dépassement soit aussi faible, bref et maîtrisé que possible ».
Depuis Johannesburg, il a résumé l’enjeu en affirmant qu’« éviter davantage de chaos climatique implique de combler d’urgence le déficit d’adaptation ». Il a rappelé que plusieurs engagements existent déjà, mais qu’ils ne sont pas toujours respectés. Il s’agit notamment de doubler cette année les financements destinés à l’adaptation pour atteindre au moins 40 milliards de dollars, de mobiliser 300 milliards par an d’ici 2035 pour les pays en développement, et de mettre en œuvre le plan adopté lors de la COP29 à Bakou, qui vise un total de 1 300 milliards de dollars de financements climatiques par an.
Ces appels interviennent alors que les discussions de la COP30 entrent dans une phase décisive, avec l’objectif de trouver un accord qui puisse répondre aux urgences climatiques actuelles.





















