Hydrogène vert : l’Algérie réaffirme son engagement dans le partenariat avec l’Europe

Le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé, mercredi, l’engagement « ferme » de l’Algérie à développer un partenariat stratégique avec l’Europe dans le domaine de l’hydrogène vert, considéré comme un élément central de la transition énergétique nationale et mondiale, selon un communiqué du ministère.

Cette déclaration a été transmise par le secrétaire général du ministère, Miloud Medjelled, au nom de M. Arkab, lors de l’ouverture d’une rencontre internationale à Berlin consacrée au projet d’hydrogène vert entre l’Algérie et l’Europe. L’événement a porté sur la présentation de l’état d’avancement de l’Alliance Algérie-Europe pour l’hydrogène (ALTEH2A) et du SoutH2 Corridor.

Une délégation algérienne représentant les secteurs des hydrocarbures, des mines, de l’énergie et des énergies renouvelables, avec la participation du PDG de Sonatrach, Noureddine Daoudi, et de représentants de Sonatrach et de Sonelgaz, a pris part à cette rencontre. Des responsables allemands, italiens et autrichiens du secteur de l’énergie étaient également présents. Les discussions ont porté sur les progrès réalisés et les conditions nécessaires à la réussite de cette coopération.

Lors de son intervention, M. Arkab a rappelé que « l’Algérie, partenaire énergétique fiable depuis des décennies, recèle toutes les ressources pour devenir un fournisseur majeur d’énergie propre vers l’Europe, grâce à ses abondantes ressources d’énergies renouvelables (solaire et éolienne), à son infrastructure énergétique moderne et à son réseau de pipelines connecté directement aux marchés européens ».

Il a indiqué que le développement de l’économie de l’hydrogène est une priorité nationale organisée en trois étapes. Il a précisé à ce titre qu’ »un projet de station semi-industrielle, d’une capacité de 50 MW pour la production de l’hydrogène vert et ses dérivés à Arzew, est en cours de préparation, avec un soutien financier du gouvernement allemand et de l’Union européenne ».

Le ministre a ajouté que la mise en place d’une filière intégrée de l’hydrogène constitue une occasion pour renforcer le partenariat énergétique avec l’Europe et accompagner la transition mondiale vers l’énergie propre et le développement durable. Il a réitéré « la disposition permanente de l’Algérie à approfondir le dialogue et à renforcer l’action commune avec ses partenaires européens, afin de bâtir un avenir énergétique sûr, équilibré et durable pour tous ».

Le communiqué du ministère précise que l’Algérie s’attelle à finaliser le cadre juridique et institutionnel encadrant les activités liées à l’hydrogène, dans le but de favoriser l’investissement dans les chaînes de valeur de ce secteur et des énergies renouvelables. Le pays met également l’accent sur la formation, à travers le lancement de programmes universitaires spécialisés.

De son côté, le PDG de Sonatrach, Noureddine Daoudi, a déclaré que « cet événement constitue une étape essentielle pour évaluer l’état d’avancement des projets de coopération algéro-européenne dans le domaine de l’hydrogène », ajoutant que « les projets ALTEH2A et SoutH2 Corridor concrétisent la vision commune des deux parties pour la production de l’hydrogène vert en Algérie et son exportation vers l’Europe ».

Le projet ALTEH2A s’appuie sur les capacités de l’Algérie en matière d’énergies renouvelables et vise à produire de l’hydrogène vert destiné au marché européen via le corridor sud, créant de nouvelles perspectives de croissance et de coopération internationale.

Quant au SoutH2 Corridor, il est mené en partenariat entre Sonatrach et Sonelgaz (Algérie), VNG (Allemagne), Snam et SeaCorridor (Italie) et Verbund Green Hydrogen (Autriche). Ce projet a obtenu « une reconnaissance de la part de la Commission européenne en tant que projet d’intérêt commun, de par son caractère stratégique dans le domaine des infrastructures énergétiques transfrontalières », selon le communiqué.

Le ministère a rappelé qu’un mémorandum d’entente avait été signé en octobre 2024 entre les six entreprises concernées pour réaliser des études conjointes sur la chaîne de valeur de l’hydrogène.

En janvier 2025, une déclaration conjointe de soutien politique a été signée par les gouvernements d’Algérie, de Tunisie, d’Italie, d’Autriche et d’Allemagne, confirmant leur engagement à accompagner la mise en œuvre du projet à moyen et long terme.