Le président Tebboune gracie l’écrivain Boualem Sansal

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a décidé d’accorder la grâce à l’écrivain Boualem Sansal, après une demande formulée par le président de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier. L’annonce a été faite ce mercredi 12 novembre par la Présidence de la République dans un communiqué.

Le communiqué précise que la requête du président allemand, datée du 10 novembre, a attiré l’attention du chef de l’État algérien « en raison de sa nature et de ses considérations humanitaires ».

Après avoir procédé aux consultations prévues par la loi et conformément à l’article 91, paragraphe 8, de la Constitution, le président Tebboune a décidé de donner une suite favorable à la demande de son homologue allemand. Il est également indiqué que l’Allemagne assurera le transfert et la prise en charge médicale de Boualem Sansal.

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a adressé une demande au président Abdelmadjid Tebboune pour qu’il accorde une grâce à l’écrivain Boualem Sansal, détenu depuis un an. Cette requête, rendue publique lundi dans un communiqué de la Présidence de la République, s’inscrit dans un cadre humanitaire.

Selon le texte, le président allemand a évoqué « l’âge avancé de Boualem Sansal et la fragilité de son état de santé », tout en proposant qu’il puisse « se rendre en Allemagne afin d’y recevoir des soins médicaux ».

Boualem Sansal possède la double nationalité algérienne et française. Il est également lauréat du Prix de la paix des libraires allemands. Le communiqué rappelle qu’il a été condamné en appel, le 1er juillet 2025, à une peine de prison et à une amende.

« J’ai demandé à mon homologue algérien la grâce de Boualem Sansal. Un tel geste serait l’expression d’un esprit humanitaire et d’une grande clairvoyance politique. Il refléterait les relations personnelles de longue date que j’entretiens avec le Président Abdelmadjid Tebboune, ainsi que les excellents rapports entre nos deux pays », a déclaré le président Frank-Walter Steinmeier.

L’écrivain franco-algérien avait été arrêté le 16 novembre 2024. Le tribunal de Dar El Beïda, à Alger, l’avait condamné le 27 mars 2025 à cinq ans de prison et 500 000 dinars d’amende pour « atteinte à la sûreté nationale », en raison de propos tenus début octobre 2024 lors d’un entretien vidéo avec le média d’extrême droite Frontières, au sujet de l’appartenance de l’ouest algérien au Maroc. Sa peine a été confirmée en appel le 1er juillet dernier.