Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux a attiré l’attention sur la situation d’un adolescent de 15 ans, surnommé Hoba. Dans cet enregistrement, l’enfant raconte qu’il travaille toute la journée, jusqu’au coucher du soleil, pour un entrepreneur, contre une rémunération de « 200 dinars par jour ».
Cette histoire a provoqué une forte émotion parmi les internautes, mais aussi des interrogations, car le travail des enfants est interdit par la loi en Algérie. Le pays dispose d’un cadre juridique pour protéger les mineurs et d’aides sociales destinées aux familles en difficulté.
Face à l’ampleur des réactions, les autorités locales sont rapidement intervenues. La wilaya de Souk Ahras a annoncé dans un communiqué qu’« une enquête sociale a été diligentée par l’antenne locale de la direction de l’action sociale immédiatement après la diffusion de la vidéo ».
Les premiers éléments de cette enquête indiquent que l’enfant appartient à une famille vivant dans la commune d’Oued Kebrit, composée de cinq enfants « souffrant pour la plupart de troubles psychologiques et mentaux ». Selon le même document, ces enfants se livreraient à la mendicité sur les chantiers et auprès des routiers « afin d’apitoyer les passants ». Quatre d’entre eux auraient quitté l’école de manière prématurée.
L’enquête précise également que le père possède un logement rural et occupe un emploi de travailleur professionnel dans la même commune. La famille « est en outre prise en charge par la direction de l’action sociale et bénéficie d’une aide et d’un suivi psychologique », a ajouté la wilaya.
Le wali de Souk Ahras s’est rendu au domicile de l’enfant, accompagné de plusieurs responsables locaux, pour s’informer directement sur la situation. Il a échangé avec Hoba, son père et le maire de la commune afin d’évaluer les besoins réels de la famille et les mesures à envisager.