Vague d’indignations après l’interception par l’entité sioniste de la flottille « Global Sumud » pour Gaza

L’interception par l’entité sioniste de la flottille humanitaire « Global Sumud », en route vers Gaza, a provoqué de nombreuses réactions d’indignation. Des organisations internationales et plusieurs pays ont demandé la libération immédiate des passagers et l’acheminement sans entraves de l’aide destinée à la population de Ghaza.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé l’entité sioniste « à respecter les lois internationales en vigueur en termes de gestion des eaux internationales et à traiter dignement les militants se trouvant à son bord ».

La Chine, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a demandé un accès sûr et rapide de l’aide humanitaire à Gaza, en se référant aux résolutions de l’ONU. Pékin a indiqué suivre attentivement l’évolution de la situation.

En Tunisie, le président Kaïs Saïed a affirmé que son pays « reste ferme et fidèle à ses positions de principe », concernant les crimes de génocide commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien.

La Belgique a parlé d’« ingérence qui suscite de graves inquiétudes » et a convoqué l’ambassadeur de l’entité sioniste à Bruxelles pour demander des explications.

La Turquie, qui a également condamné l’attitude de l’entité sioniste, a précisé qu’elle suit la situation de ses citoyens à bord de la flottille et prend des mesures pour assurer leur sécurité et leur libération.

Le Pakistan a qualifié la réaction de l’occupant sioniste de violation du droit international et des principes humanitaires. Selon Islamabad, cet acte s’inscrit dans le « cadre persistant de l’agression et du blocus illégal de Gaza ».

L’Iran a aussi condamné l’attaque menée par les forces sionistes contre la flottille et l’arrestation des militants solidaires de la cause palestinienne, appelant la communauté internationale à sanctionner l’entité sioniste pour ses actions à Gaza.

Les organisateurs de la flottille Global Sumud ont lancé un appel urgent aux gouvernements et aux institutions internationales après l’arraisonnement, jeudi soir, de leur navire Métèque dans les eaux internationales. Dans un communiqué relayé par des médias, ils ont indiqué que « les diffusions en direct et les communications ont été coupées ».

Parmi les bateaux arrêtés figure l’« Amsterdam », où se trouvaient des militants algériens. « La militante et ancienne députée Zoubida Kherbache, ainsi que d’autres militants, journalistes et médecins algériens, ont été arrêtés par l’armée sioniste alors qu’ils étaient en route pour Gaza », a indiqué l’ex-député Ramdane Youssef Taazibt sur sa page Facebook.

Les administrateurs de la page de l’homme politique Abderrazak Makri, qui participe à la Flottille, ont confirmé l’information. Ils ont précisé que le navire « Amsterdam » avait été visé par des canons à eau et que le contact avec ses occupants avait été perdu.

« La dernière information qu’ils nous ont communiquée est qu’ils étaient encerclés par des navires de guerre et que leur bateau était directement ciblé par des canons à eau », ont-ils écrit dans un communiqué.

Abderrazak Makri a signalé que le navire Deir Yassin, à bord duquel se trouvaient 24 passagers, avait lui aussi été intercepté dans les eaux internationales et que ses occupants avaient été arrêtés. Parmi eux se trouvaient le militant algérien Marouane Ben Guettaia et sept autres Algériens.

Les zones de sécurité désignées par l’entité sioniste à Gaza sont des lieux de mort

Les Nations unies ont assuré ce vendredi qu’il n’existait pas de refuge sûr pour les Palestiniens contraints de quitter la ville de Gaza, qualifiant de « lieux de mort » les zones de sécurité désignées par l’entité sioniste dans le sud. « Les soi-disant zones de sécurité sont aussi des lieux de mort », a affirmé James Elder, porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) s’exprimant depuis Ghaza.

Selon lui, dans le sud du pays « des bombes sont larguées avec une prévisibilité effrayante, les écoles qui avaient été désignées comme abris temporaires sont régulièrement réduites en ruines, et les tentes (…) sont régulièrement la cible de bombardements aériens ». M. Elder a insisté sur le fait que « l’émission d’un ordre général d’évacuation des civils ne signifie pas que ceux qui restent sur place perdent leur protection civile ».

Les « soi-disant zones de sécurité », a-t-il insisté, « sont aussi des lieux de mort ». Or Al-Mawasi « est aujourd’hui l’un des endroits les plus densément peuplés de la planète. La zone est surpeuplée à un point inadmissible et a été privée des moyens de survie les plus élémentaires ».

Fin 2023, l’ONU avait déjà commencé à « remettre en cause ce concept de zone de sécurité déclarée unilatéralement », a rappelé M. Elder, soulignant qu’« il est de la responsabilité de la puissance occupante, de veiller à ce qu’une zone de sécurité dispose de tous les éléments essentiels à la survie, à savoir de la nourriture, des abris et des installations sanitaires ».

Dans un rapport repris ce vendredi par des médias, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que 42 000 personnes dans la bande de Ghaza souffrent de blessures graves, dont un quart sont des enfants, du fait de l’agression génocidaire sioniste, en cours depuis le 7 octobre 2023.

« Les blessés dans la bande de Ghaza nécessiteront des soins et une réadaptation pendant de nombreuses années », a relevé l’OMS, faisant observer que « les blessures graves représentent un quart du total des blessures signalées et qui s’élève à 167 376 personnes depuis octobre 2023 ».

Le rapport souligne la prévalence des blessures faciales et oculaires complexes, en particulier chez les patients devant être évacués médicalement hors de Gaza, affections qui entraînent souvent des défigurations, des handicaps et une stigmatisation sociale.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, on comptait environ 1 300 physiothérapeutes et 400 ergothérapeutes à Ghaza. Nombre d’entre eux ont été déplacés, et l’occupation sioniste en avait tué au moins 42 en septembre 2024.

Le bilan de l’agression génocidaire menée par les forces d’occupation sionistes contre la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre 2023, s’est alourdi à 66.225 martyrs et 168.938 blessés, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires palestiniennes.

Rassemblement à Marseille pour protester contre la vente de composants d’armement à l’entité sioniste

A Marseille, dans le sud de la France, un rassemblement a été organisé jeudi pour protester contre la vente de composants pour équipements militaires au profit de l’entité sioniste par l’entreprise d’armement Eurolinks.

La police a procédé à l’arrestation d’une centaine de manifestants afin d’empêcher le blocage des accès menant au siège de l’entreprise Eurolinks, selon la préfecture de Police des Bouches-du-Rhône.

Sur les réseaux sociaux, des images filmées par des manifestants montraient des manifestants portant des drapeaux palestiniens et des inscriptions « Eurolinks assassine les enfants de Palestine ».

Ces derniers mois, les actions (manifestations et collages d’affiches) se sont multipliées devant le site de cette entreprise marseillaise, visée par une plainte de la Ligne des Droits de l’Homme (LDH), notamment pour complicité de crimes contre l’humanité et complicité de génocide.

Le 18 septembre dernier, un rassemblement a été organisé près des locaux de l’usine au cours duquel les manifestants avaient brandi une banderole appelant à la fermeture de « l’usine génocidaire ».

Début juin, les dockers du port de Marseille-Fos avaient refusé de charger des palettes d’Eurolinks destinées à l’armée sioniste pour marquer leur refus de « participer au génocide en cours », avaient-ils affirmé.

Dans sa plainte déposée le 12 juin, la LDH accuse Eurolinks de fournir des maillons pour fusils mitrailleurs à l’entreprise sioniste IMI Systems, filiale d’Elbit Systems, « connue pour être la plus grande entreprise d’armement » sioniste.

« L’implication des armes de l’entreprise Elbit Systems dans les violations commises par (l’entité sioniste) dans la bande de Ghaza a été formellement identifiée à de multiples reprises », assure la LDH qui a également porté plainte contre IMI Systems.