Jeudi 2 octobre, une nouvelle journée de grèves et de manifestations a eu lieu en France à l’appel de l’intersyndicale. Selon plusieurs médias, des centaines de milliers de personnes ont pris part aux rassemblements.
La CGT a indiqué avoir compté « près de 600.000 manifestants partout en France ». De son côté, le ministère de l’Intérieur a évalué la participation à 195.000 personnes.
« C’est la première rentrée sociale où il y a ce niveau de mobilisation, une unité syndicale totale et une détermination très forte des travailleuses et des travailleurs », a déclaré la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, présente en tête du cortège parisien.
À Paris, les responsables de l’intersyndicale ont critiqué les récentes annonces du Premier ministre Sébastien Lecornu. Ce dernier doit constituer son gouvernement d’ici la fin de la semaine, un peu plus de trois semaines après avoir succédé à François Bayrou. Les propositions budgétaires présentées cet été par l’ancien Premier ministre, comprenant notamment des coupes dans le service public et le gel de certaines prestations sociales, avaient contribué à la mobilisation actuelle.
Jeudi, l’entourage de Sébastien Lecornu a indiqué qu’il examinait plusieurs mesures en faveur des salariés, parmi lesquelles une baisse de l’impôt sur le revenu pour les couples rémunérés chacun « légèrement » au-dessus du Smic, ou encore « une défiscalisation et un allègement des charges sociales » sur les heures supplémentaires.
« Je ne pense pas que ce soit une bonne chose d’égrener un certain nombre de mesures », a commenté Marylise Léon, de la CFDT. « On est à quelque jours de la déclaration de politique générale », a-t-elle ajouté, en soulignant : « je ne doute pas qu’on aura des réponses ».
Dans un communiqué publié en soirée, la CGT a annoncé que l’intersyndicale se réunira « au lendemain » du discours du Premier ministre « pour analyser les annonces du Premier ministre et prendre les décisions nécessaires pour la suite ».
