Algérie : lancement du programme d’Appui au développement local intégré « ADIL »

Le programme d’Appui au développement local intégré « ADIL » a été officiellement lancé lundi à Alger. La cérémonie s’est tenue sous la supervision du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, en présence de plusieurs membres du gouvernement, de walis, de représentants d’organismes officiels et des ambassadeurs de l’Union européenne (UE) et des Pays-Bas en Algérie.

Le document du programme a été signé par Kamel Kaïli, représentant du ministère de l’Intérieur, et par Renske Steenbergen, directrice adjointe de l’Association des municipalités néerlandaises (VNG International).

En marge de l’événement, M. Sayoud a souligné que ce lancement représente « une étape importante » et qu’il est « le fruit d’une coopération conjointe entre le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, l’UE et le Royaume des Pays-Bas ». Il a ajouté que « la principale nouveauté réside dans le suivi conjoint et l’exploitation de l’expertise néerlandaise dans l’application de ce programme au niveau local ».

Ce programme concerne quatre wilayas : Tiaret, Tébessa, Mostaganem et Biskra. Selon M. Sayoud, il vise à introduire « des mécanismes modernes de gestion locale, en collaboration avec les experts néerlandais ». Il a invité les autorités locales à « saisir cette opportunité pour acquérir l’expérience des partenaires, d’autant plus qu’il s’agit d’un programme préliminaire, en attendant sa généralisation à l’avenir ».

Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a indiqué que ce lancement coïncide avec « la signature de trois autres programmes entre l’Algérie et l’UE, pour un montant global estimé à 45 millions d’euros, portant sur des projets liés à l’hydrogène, au traitement des eaux, à la gestion des risques d’inondations et à la gouvernance économique ».

Pour M. Chaib, ces programmes sont appelés à « soutenir la nouvelle dynamique économique fondée sur la diversification de l’économie et l’amélioration du climat des affaires, sous la conduite éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ». Il a ajouté qu’ils traduisent « l’engagement total de l’Algérie à renforcer le partenariat avec l’UE de manière à préserver les intérêts communs et garantir l’équilibre requis dans le partenariat économique auquel nous aspirons ».

Il a également rappelé que ces efforts s’inscrivent « dans le contexte des évolutions économiques qu’a connues notre pays ces dernières années, à même d’ouvrir de nouvelles perspectives prometteuses, notamment dans le domaine de l’investissement, qui dispose encore d’une marge significative de consolidation, en phase avec les priorités nationales algériennes et au service également du développement durable dans l’espace euro-méditerranéen ».

Pour l’ambassadeur de l’UE en Algérie, Diego Mellado, « le lancement de ce programme est un grand honneur pour l’UE et reflète la vision partagée entre les Européens et les Algériens sur l’importance de la proximité avec le citoyen et du renforcement de l’action gouvernementale efficace et participative ». Il a estimé que cette approche « renforce le rapprochement entre l’Algérie et l’UE et jette les bases d’un véritable partenariat fondé sur l’action de terrain ».

L’ambassadrice des Pays-Bas, Anne Luwema, a pour sa part déclaré que « son pays est fier de contribuer à ce projet qui traduit l’esprit d’un partenariat fondé sur la confiance et l’échange d’expertises dans le domaine du développement local ». Elle a précisé que « l’expertise néerlandaise dans ce domaine complètera les efforts algériens visant à réaliser le développement durable ».

Le budget de « ADIL » est de 21,8 millions d’euros, dont 20 millions apportés par l’UE et 1,8 million par les Pays-Bas. Sa mise en œuvre est prévue de novembre 2024 à juillet 2027.

Des communes pilotes ont été sélectionnées pour ce programme : Sidi Lakhdar, Ouled Boughalem et Khadra à Mostaganem ; Chéria, Bir El Ater et Ouenza à Tébessa ; Tiaret, Zmalet Emir Abdelkader et Medroussa à Tiaret ; ainsi qu’El Kantara, Chouneche et Sidi Okba à Biskra.