Après quatorze années à la tête de Jil Jadid, Soufiane Djilali a annoncé qu’il quittait la présidence du parti. Dans un message publié mercredi 24 septembre sur le site officiel du parti politique, il a expliqué que cette décision s’inscrit dans le respect des statuts du parti, qu’il a fondé en mars 2011 et dirigé depuis. Un congrès extraordinaire sera organisé pour élire une nouvelle direction.
L’homme politique est une figure de l’opposition et acteur du mouvement de contestation contre le régime de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Soufiane Djilali a précisé que sa décision répond aux règles internes du parti, qui limitent le nombre de mandats à deux, et à sa volonté de se concentrer sur la réflexion politique. « Si je quitte la présidence du parti, je ne quitte pas le combat », écrit-il.
Il rappelle que « c’était avec eux tous (les fondateurs du parti, ndlr) que nous avions décidé, entre autres, que le président du parti ne pouvait briguer au-delà de deux mandats ordinaires. C’est ainsi que Jil Jadid a préparé une pléiade de cadres de grande qualité ».
Soufiane Djilali, qui a participé activement au Hirak de 2019, souligne qu’il a partagé son temps « depuis 36 ans » entre action politique et réflexion intellectuelle, mais que « les conditions pratiques ne permettent pas toujours d’assurer les deux à la fois ».
Pour lui, le moment est venu de consacrer « plus d’énergie au combat d’idées tout en favorisant l’émergence d’une nouvelle direction du parti ». Conformément aux statuts de Jil Jadid, il a annoncé la tenue d’un congrès extraordinaire pour élire son successeur « dès que les conditions technico-administratives seront réunies ».
La nouvelle direction aura pour mission de poursuivre le développement du parti et son engagement politique. « Je sais que toute l’équipe sera à la hauteur et apportera à notre action collective un souffle nouveau », affirme-t-il, tout en appelant à « un consensus national pour une refondation de l’action politique ». Dans son message, il ajoute : « Il est impératif d’ouvrir une réflexion approfondie sur les réformes à concevoir pour renouveler et moderniser notre système de gouvernance ».