Ghaza : le bilan continue de s’aggraver

Le nombre de victimes de l’agression génocidaire menée par les forces d’occupation sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 65.141 martyrs et 165.925 blessés, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires palestiniennes.

Elles précisent que les corps de 79 martyrs et 228 blessés ont été transférés vers les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures. Depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, 12.590 Palestiniens sont tombés en martyrs et 53.884 autres ont été blessés. De nombreuses victimes restent sous les décombres.

Les autorités sanitaires signalent également que les attaques visant les Palestiniens qui attendaient l’aide humanitaire ont fait neuf martyrs et 33 blessés en 24 heures. Le bilan global de ce type d’attaques est de 2.513 martyrs et 18.414 blessés.

Situation humanitaire alarmante

Les Nations Unies affirment que la situation se dégrade d’heure en heure dans la bande de Ghaza, où les attaques continues ont forcé le déplacement de plus de 40.000 Palestiniens en deux jours.

Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a expliqué que l’armée d’occupation a émis de nouveaux ordres d’évacuation forcée dans les prochaines 48 heures, évoquant des routes encombrées, des habitants affamés et des enfants traumatisés.

Les partenaires de l’ONU sur place ont enregistré environ 40.000 déplacés vers le sud de Ghaza lundi et mardi. Depuis la mi-août, près de 200.000 personnes, surtout des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont dû marcher pendant de longues heures.

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a alerté sur la situation des femmes palestiniennes contraintes d’accoucher dans la rue, sans soins médicaux ni eau potable.

« Le FNUAP estime que 23.000 femmes à Ghaza sont privées des soins nécessaires et qu’environ 15 bébés naissent chaque semaine sans aucune assistance médicale », a déclaré Dujarric.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « est pleinement conscient » que la guerre sioniste contre Ghaza et la détérioration en Cisjordanie « nous éloignent encore davantage de la voie vers une solution à deux Etats, mais nous ne laisserons pas les réalités sur le terrain compromettre nos efforts et nos espoirs pour l’avenir que nous souhaitons ».

Alerte de l’OMS

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a averti que les hôpitaux de Ghaza sont « au bord de l’effondrement » à cause de l’offensive terrestre majeure lancée mardi par l’armée d’occupation sioniste dans le nord de l’enclave.

« Les blessés et les personnes handicapées ne peuvent se mettre en sécurité, ce qui met leur vie en grave danger », a-t-il écrit.

Il a ajouté : « Les hôpitaux, déjà débordés, sont au bord de l’effondrement alors que l’escalade de la violence bloque l’accès et empêche l’OMS d’acheminer des fournitures vitales ».

Enquête en Espagne sur des crimes à Ghaza

L’Espagne a décidé d’enquêter sur des violations des droits humains à Ghaza afin de fournir des éléments à la Cour pénale internationale (CPI).

« Le procureur général de l’Etat a publié un décret décidant la création d’une équipe de travail chargée d’enquêter sur les violations du droit international des droits humains à Ghaza », indique le parquet espagnol.

L’objectif est de « recueillir des preuves et de les mettre à disposition de l’organe compétent, respectant ainsi les obligations de l’Espagne en matière de coopération internationale et de droits humains ».

L’Espagne a également rejoint la procédure engagée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui accuse l’entité sioniste de commettre un « génocide » dans la bande de Ghaza.

Manifestation à Paris

Mercredi, une manifestation s’est tenue à Paris, place de la République, pour demander la fin du génocide commis par l’entité sioniste.

Les participants ont brandi des banderoles avec les messages : « La Palestine gagnera », « Sauvez Ghaza, arrêtez l’entité sioniste », et scandé « La Palestine aux Palestiniens », « Nous sommes tous des enfants de Ghaza ».

Des députés français ont pris part au rassemblement et ont demandé à leur gouvernement d’imposer des sanctions contre l’entité sioniste et à l’Union européenne de prendre des mesures pour mettre fin aux massacres.