Obésité, diabète, cancer : pourquoi manger tard peut être dangereux

Beaucoup pensent qu’il vaut mieux « éviter » de dîner ou de déjeuner trop tard pour rester en bonne santé. Une étude publiée en juillet 2025 dans la revue scientifique américaine « Obesity » confirme que l’« heure des repas » influence le métabolisme et peut même jouer un rôle dans la prise de poids.

Les chercheurs ont suivi 1.195 adultes en surpoids ou obèses, âgés en moyenne de 41 ans, pendant douze ans. Chaque participant avait un « score de risque génétique » calculé pour évaluer sa prédisposition à l’obésité. Les scientifiques ont aussi pris en compte le point médian de leurs repas, c’est-à-dire le moment situé entre le premier et le dernier repas de la journée.

Des résultats marqués chez les profils à risque

Les résultats montrent que chez les personnes avec un fort risque génétique d’obésité, chaque heure de repas décalée vers le soir entraîne une hausse de l’IMC (indice de masse corporelle) d’environ 2,2 kg/m². À titre de comparaison, l’OMS considère qu’un IMC normal se situe entre 18,5 et 24 kg/m². Autrement dit, plus les repas sont tardifs, plus le risque de prise de poids est élevé pour ces profils.

Cette étude rappelle qu’il ne suffit pas de surveiller ce que l’on mange, mais aussi à quelle heure l’on mange. Les spécialistes estiment qu’intégrer l’horaire des repas dans un programme nutritionnel personnalisé pourrait être utile, surtout pour les personnes ayant une prédisposition génétique au surpoids.

Le dîner, un moment clé

Beaucoup de médecins recommandent de manger plus tôt et plus léger le soir. Le corps brûle mieux les graisses et les sucres pendant la journée, quand l’activité est plus importante. Un repas trop copieux le soir ralentit la digestion et maintient un taux élevé de sucre dans le sang, ce qui favorise le diabète, l’accumulation de graisses et l’hypertension.

Le Dr Jean-Marc Sène, explique qu’un dîner tardif peut aussi provoquer reflux gastrique, hausse de la température corporelle et troubles du sommeil. L’Inserm rappelle également que manger tard, surtout juste avant de dormir, augmente à long terme le risque de cancers du sein et de la prostate.

En résumé, si chacun doit adapter son alimentation à son profil, manger plus tôt et plus léger le soir reste une règle simple qui peut aider à préserver sa santé.