Le gouvernement avance dans le dossier du renouvellement du parc de bus. Ce mardi, le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb, a tenu une réunion pour définir les règles d’application de l’opération d’importation de 10.000 bus neufs, destinés à remplacer les bus anciens et vétustes.
« Dans le cadre de la mise en œuvre des décisions prises par le président de la République lors de la réunion qu’il a présidée le 26 août 2025, relatives à l’importation immédiate de 10.000 bus de transport de voyageurs neufs pour remplacer les anciens, le Premier ministre par intérim, M. Sifi Ghrieb, a présidé, ce 2 septembre 2025 au Palais du Gouvernement, une réunion consacrée à la définition des procédures et des conditions définitives pour le lancement effectif de cette opération en termes d’importation-fabrication, de commercialisation et de financement », est-il précisé dans un communiqué des Services du Premier ministre.
Etaient présents des responsables de la Défense nationale, de l’Industrie, des Transports ainsi que de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises.
La décision d’importer 10.000 bus neufs fait suite au drame survenu le 15 août dernier à Alger, lorsqu’un bus est tombé dans l’Oued El Harrach. L’accident a fait 18 morts et 25 blessés.
Le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a précisé, la semaine dernière, que 5.400 bus de plus de 30 ans seront remplacés au cours des six prochains mois. Il a ajouté que 28.000 autres véhicules, dont la durée de service dépasse 20 ans, seront progressivement retirés. À terme, le ministère prévoit le remplacement de 84.000 bus.
Depuis janvier, un plan de renouvellement progressif est en cours. Le ministre a rappelé qu’une loi permet désormais aux transporteurs d’importer des bus neufs ou de moins de cinq ans, à condition de s’acquitter des taxes douanières et de respecter les règles d’importation.
Interrogé sur les exonérations douanières, Saïd Sayoud a affirmé que cette demande est « en cours d’étude ». Il a ajouté qu’un groupe de travail, associant les ministères de l’Industrie et du Commerce, « étudie cette proposition et apporte des solutions pouvant être introduites dans la prochaine loi de finances ».