Le juge d’instruction près le pôle pénal économique et financier a ordonné, ce mardi, le placement en détention provisoire de neuf personnes soupçonnées d’implication dans une affaire de blanchiment d’argent en bande organisée, selon un communiqué du parquet. Deux autres suspects sont toujours en fuite.
Le parquet précise que l’affaire a débuté le 12 août 2025, à la suite d’informations reçues par les services de sécurité de Mostaganem signalant la présence d’objets suspects dans un véhicule de type Master (marque Renault, ndlr). Lors de la fouille, les agents ont découvert des valises et des sacs contenant d’importantes sommes d’argent.
Une enquête préliminaire a alors été ouverte par la section régionale de lutte contre le crime organisé d’Oran, sous la supervision du parquet du pôle économique et financier. Les investigations ont permis de mettre au jour un réseau spécialisé dans le blanchiment d’argent et de saisir des fonds en dinars et en devises étrangères.
Le montant saisi s’élève à près de 1,24 milliard de dinars, 1,08 million d’euros, 94 400 dollars, 4 300 riyals saoudiens, 500 dirhams émiratis et 200 francs suisses. Quatorze véhicules de tourisme ont également été confisqués.
L’enquête a conduit à l’arrestation de neuf personnes, dont quatre fonctionnaires et cinq opérateurs économiques. Les mis en cause sont poursuivis pour blanchiment d’argent en bande organisée, abus de fonction, obtention et octroi d’avantages indus.
Présentés ce mardi devant le parquet, les suspects ont été entendus par le juge d’instruction qui a ordonné leur placement en détention provisoire, a indiqué la même source.
Cette affaire intervient dans un contexte où les autorités multiplient les actions contre le blanchiment d’argent. Une nouvelle loi plus stricte a été adoptée et plusieurs réseaux ont été démantelés ces derniers mois à travers le pays.
