Route transsaharienne : Tenue de la 76e réunion du CLRT

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La 76e réunion du Comité de liaison de la Route transsaharienne (CLRT) s’est tenue ce mardi 24 juin en visioconférence, avec la participation des six pays traversés par cette infrastructure longue de 10.000 km : l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria. Cette rencontre a été marquée par l’installation d’un nouveau secrétaire général du CLRT, M. Mohamed Ould Mohamedi, en remplacement de M. Mohamed Ayadi.

À l’ouverture des travaux, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a insisté sur la nécessité de mettre en place « un système efficace de gestion et d’entretien de cette infrastructure pour assurer sa pérennité et son efficacité à long terme, en vue de son exploitation comme corridor économique performant au service du développement continental ».

Il a rappelé que la Route transsaharienne, dont la réalisation est achevée à 90 %, constitue « une priorité stratégique pour notre pays ». Le projet vise à transformer cette voie de transport en un corridor économique reliant les régions intérieures du continent aux marchés et aux ports, avec « une nouvelle approche intégrant routes, voies ferrées, fibre optique, réseaux énergétiques et services logistiques ».

Dans cette optique, M. Rekhroukh a évoqué l’intégration de la ligne ferroviaire Nord-Sud comme « complément stratégique » à la Route transsaharienne. Il a précisé que cette ligne permettra « la mobilité des personnes et le transport des marchandises, stimulant l’investissement et reliant les régions de l’intérieur aux marchés africains, à partir des ports nationaux actuellement en cours d’extension pour augmenter leur capacité d’accueil ».

Le ministre a également souligné l’importance du projet de route entre Tindouf (Algérie) et Zouerate (Mauritanie) sur 840 km, qui représente « un accès stratégique vers l’Afrique de l’Ouest, avec la possibilité de le connecter à la Route transsaharienne ».

Les pays concernés « ont marqué leur intérêt pour le projet de corridor économique »

En marge de la réunion, M. Rekhroukh a affirmé à l’APS que « la première des choses qu’on peut retenir à travers cette rencontre, c’est la disponibilité des pays de la transsaharienne à continuer à œuvrer pour atteindre les objectifs du comité ». Il a ajouté que les pays concernés « ont marqué leur intérêt pour le projet de corridor économique », malgré les différentes conjonctures.

Le ministre a salué « la maturité de nos institutions continentales et leur capacité à poursuivre leur construction commune et à relever les défis par le dialogue, la coordination et l’échange de points de vue ».

Selon lui, « il est temps pour le secteur des travaux publics de passer le flambeau aux secteurs économiques ». Il a précisé que cette orientation se traduit notamment par la nomination de M. Mohamed Ould Mohamedi, économiste, au poste de secrétaire général du CLRT, avec pour mission « d’établir un cadre opérationnel de coopération entre les pays membres à travers la mise en place d’un mécanisme de gestion de ce corridor en vue de le conduire vers des perspectives prometteuses d’intégration économique et régionale ».

De son côté, le nouveau secrétaire général du CLRT a déclaré que cette session permet de présenter les données techniques du projet de corridor. Il a indiqué que « la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a étudié le projet de transition vers ce mode intégré », mettant en avant « l’importance de la gestion et de la maintenance de cette infrastructure routière avec la contribution des six pays concernés ».

La réunion s’est déroulée en présence de représentants d’organismes internationaux comme la CNUCED, ainsi que des institutions financières régionales. Du côté algérien, des représentants du ministère des Affaires étrangères et du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations ont pris part à la rencontre.

Pour conclure, M. Rekhroukh a rappelé que « la transsaharienne est achevée dans sa section algérienne (2.400 km) », et que l’Algérie, « conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », place le développement des infrastructures en Afrique parmi ses priorités.

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