Le directeur de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a révélé des prévisions selon lesquelles les investissements omanais en Algérie pourraient atteindre les 10 milliards de dollars à moyen terme, grâce à la dynamique croissante des entreprises omanaises.
Dans une déclaration à la presse en marge du forum économique algéro-omanais organisé ce mardi à Alger, M. Rekkache a évoqué le lancement de consultations techniques pour la création d’une ligne de transport maritime entre les deux pays, en coordination entre le Groupe algérien de transport maritime (GATMA) et la société omanaise Asyad, selon une feuille de route convenue.
Parmi les projets en cours de réalisation figurent l’usine Hyundai de fabrication automobile, qui a reçu l’autorisation préliminaire du ministère de l’Industrie, le projet d’extension du complexe d’ammoniac à Oran en partenariat entre Sonatrach et Suhail Bahwan d’Oman, ainsi que le projet de création d’une fonderie d’aluminium à Jijel, qui générera plus de 800 emplois directs.
Il a également été convenu de créer une flotte de pêche maritime algéro-omanaise, dans le cadre d’un partenariat entre un groupe public algérien et une partie omanaise, sous la supervision du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
Zitouni appelle à un partenariat stratégique intégré avec Oman
Lors de son discours à l’ouverture du Forum, organisé en marge de la participation du Sultanat d’Oman en tant qu’invité d’honneur à la 56e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA), le ministre du Commerce intérieur, Tayeb Zitouni, a souligné « la profondeur des relations historiques » unissant l’Algérie et le Sultanat d’Oman, affirmant que ces relations ont connu un saut qualitatif grâce aux visites mutuelles des dirigeants des deux pays. Il a appelé à l’établissement d’un partenariat stratégique intégré couvrant divers domaines économiques.
M. Zitouni a souligné la forte volonté politique des deux pays de passer de la compréhension politique à une intégration économique réelle, à travers le lancement de projets d’investissement et l’élargissement du volume des échanges commerciaux.
Il a précisé que la coopération bilatérale avait donné naissance à des projets stratégiques, notamment le complexe de production d’engrais à Arzew d’une valeur de 2,4 milliards de dollars et la création du Fonds d’investissement algéro-omanais, en plus de l’étude d’autres projets dans les domaines de l’industrie automobile, de l’énergie, de l’industrie pharmaceutique et de l’agriculture.
Il a également appelé à l’exploration de nouveaux domaines de coopération, tels que le tourisme, les services, les industries culturelles et artisanales, affirmant que les ambitions des deux pays « n’ont pas de limite » compte tenu de la convergence des visions politiques et économiques.
Le ministre a proposé la formation d’un groupe de travail conjoint chargé de l’élaboration des visions et de la mise en œuvre des projets convenus, tout en travaillant à lever les obstacles et à accélérer le rythme de réalisation.
Il a salué l’implication du Sultanat d’Oman, représenté par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, Qais bin Mohammed Al-Yousef, dans le soutien de ce partenariat, louant l’esprit positif qui a marqué les rencontres bilatérales et les visites de terrain.
Le ministre a réitéré l’engagement de la Nouvelle Algérie, sous la direction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à diversifier ses partenariats économiques, à localiser l’industrie, à transférer la technologie et à encourager l’investissement productif, exprimant sa confiance dans la capacité des deux pays à devenir des piliers du décollage économique arabe et africain.
Possibilité de faire du Sultanat d’Oman une porte d’entrée pour les produits algériens vers les marchés régionaux et internationaux
De son côté, le ministre omanais du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement a affirmé que la participation de son pays en tant qu’invité d’honneur à la Foire internationale d’Alger reflète l’intérêt mutuel pour le renforcement des relations économiques et la recherche d’opportunités d’investissement prometteuses, soulignant l’importance des partenariats fondés sur des principes communs et un destin partagé.
M. Al-Yousef a évoqué les incitations et facilités offertes par les deux gouvernements au secteur privé, en vue de créer des opportunités d’investissement commun et d’accéder à de nouveaux marchés, affirmant la possibilité de faire du Sultanat d’Oman une porte d’entrée pour les produits algériens vers les marchés régionaux et internationaux, et réciproquement pour les produits omanais vers l’Algérie.
Le président du Conseil du renouveau économique algérien, Kamel Moula, a qualifié la participation du Sultanat d’Oman à cet événement de moment stratégique pour élargir la coopération économique et ouvrir une nouvelle page dans le parcours d’intégration et de développement durable, dans un contexte de mutations régionales et internationales qui poussent à redessiner les alliances économiques sur la base des intérêts communs.
M. Moula a affirmé que les partenariats économiques efficaces ne se mesurent pas uniquement au volume des échanges commerciaux, mais également à leur capacité à créer de la valeur ajoutée, à transférer les connaissances et à générer des emplois, avec un accent particulier sur les marchés africains qui offrent des perspectives prometteuses.
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Sultanat d’Oman, Faisal bin Abdullah Al-Rawas, a mis en valeur la position stratégique des deux pays, exprimant son espoir de doubler le volume des investissements bilatéraux.
Le forum, qui devrait déboucher sur de nouvelles opportunités d’investissement, a vu la présence de responsables et représentants de plusieurs institutions des deux pays, notamment le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, Kamel Hemmami, le directeur de la Promotion et du Soutien aux initiatives au ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Rabah Fassi, les secrétaires généraux du ministère de l’Industrie et de Sonatrach, l’ambassadeur du Sultanat d’Oman en Algérie, ainsi qu’un nombre important d’hommes d’affaires des deux pays.
