Ghaza : le Conseil de sécurité échoue à adopter un projet de résolution pour un cessez-le-feu

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Le Conseil de sécurité a échoué, mercredi, à adopter un projet de résolution en faveur d’un cessez-le-feu « immédiat », « inconditionnel » et « permanent » dans la bande de Ghaza, soumise à une sauvage agression sioniste, après un véto américain. Le texte, qui qualifie la situation humanitaire à Ghaza de « catastrophique », a recueilli 14 voix pour et 1 contre (véto des Etats-Unis).

Le projet de résolution exige notamment « la levée immédiate et inconditionnelle de toutes les restrictions à l’entrée de l’aide humanitaire à Ghaza et sa distribution en toute sécurité et sans entrave à grande échelle, y compris par les entités des Nations unies et les partenaires humanitaires, dans toute la bande de Ghaza, ainsi que le rétablissement de tous les services essentiels, conformément au droit international humanitaire, aux principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance, et aux résolutions » du Conseil de sécurité. Il rappelle également que le Conseil de sécurité a exigé la libération « immédiate » et « inconditionnelle » de tous les otages détenus à Ghaza.

Le projet de résolution a été proposé par les dix membres élus du Conseil de sécurité (E10), à savoir l’Algérie, le Danemark, la Grèce, le Guyana, le Pakistan, le Panama, la Corée du Sud, la Sierra Leone, la Slovénie et la Somalie.

Le bouclier de l’impunité dont jouit l’entité sioniste doit tomber

Le bouclier de l’impunité dont jouit l’entité sioniste doit tomber, a affirmé mercredi à New York, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, après l’échec du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution en faveur d’un cessez-le-feu à Ghaza. « Le bouclier de l’impunité et de l’immunité doit tomber », a déclaré M. Bendjama lors de son intervention après le vote, assurant que l’échec de l’adoption de ce texte explique pourquoi l’entité sioniste poursuit ses crimes contre le peuple palestinien, notamment à Ghaza, soumise à une sauvage agression.

Il a signalé que l’entité sioniste se sentait protégée alors que les victimes de ses crimes continuent d’être enterrées sans nom, sans identification, sans gros titres dans la presse, sans enquête et sans que des comptes ne soient rendus. « Le projet de résolution d’aujourd’hui n’était pas porté par quelques-uns, c’était la volonté collective du monde entier, Nord et Sud, Est et Ouest. Quatorze des quinze membres du Conseil de sécurité (ont voté pour un cessez-le-feu) », a-t-il dit.

Le diplomate algérien a assuré qu’il s’agissait d’un « message au peuple de la Palestine : (Vous n’êtes pas seuls, vous n’êtes pas seuls), et c’est aussi un message à l’occupant (sioniste) : (Le monde vous regarde) ». « Nous devons parler et à voix haute, (…) pour la mémoire, la morale et l’humanité. Cette réunion du Conseil de sécurité, cette résolution humanitaire, même si elle a été bloquée par un véto, est un miroir qui reflète l’agonie du multilatéralisme. Et il y a un besoin urgent de le ressusciter », a-t-il signalé.

« Aujourd’hui, les membres élus du Conseil (qui ont présenté le texte) se sont dressés de manière claire, avec conviction et courage. Ce sont les fiers dépositaires de la légitimité morale, ce sont les vraies boussoles de la conscience du monde », a-t-il clamé. M. Bendjama a rappelé, en outre, une déclaration du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui a affirmé que « l’Algérie n’abandonnera pas la Palestine. Nous nous sommes tenus à ses côtés dans sa douleur et nous nous dresserons avec elle lorsqu’elle renaîtra ».

Le diplomate a soutenu, en outre, que le Conseil de sécurité aurait dû adopter ce projet de résolution afin de mettre un terme aux meurtres d’enfants palestiniens, d’empêcher que la famine soit employée comme arme de guerre et pour que l’injustice ne soit pas la norme. Il fera remarquer, par ailleurs, que le rejet du projet de résolution sur un cessez-le-feu à Ghaza ne mettra pas fin aux efforts visant à empêcher les crimes sionistes.

« Nous reviendrons à ce Conseil encore et encore. Nous reviendrons pour les enfants qui sont morts (…), nous reviendrons pour les femmes qui ont été forcées d’accoucher entre les ruines et les flammes, pour les pères qui ont construit des maisons avec leurs mains avant de les voir s’effondrer en quelques secondes (…), nous reviendrons parce que les Palestiniens méritent de vivre librement et dans la dignité », a-t-il promis.

Ghaza : le bilan de l’agression génocidaire sioniste s’alourdit à 54.677 martyrs et 125.530 blessés

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 54.677 martyrs et 125.530 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires palestiniennes.

Selon la même source, les corps de 70 martyrs et 189 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures. Les autorités sanitaires palestiniennes ont, en outre, souligné que 4.402 Palestiniens sont tombés en martyrs et 13.489 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres.

Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent. Les forces d’occupation ont repris le 18 mars leur agression contre la bande de Ghaza, après une interruption de deux mois, consécutive à l’accord de cessez-le-feu.

Le bilan des journalistes tombés en martyrs à Ghaza grimpe à 225

Le bureau des médias à Ghaza a annoncé jeudi que le nombre de journalistes tombés en martyrs depuis le 7 octobre 2023 est passé à 225, suite à la mort en martyrs de quatre journalistes dans un bombardement de l’armée sioniste dans l’est de la ville de Ghaza.

Selon le bureau des médias, les journalistes Souleimen Hadjadj et Ismail Badh (de la chaine Palestine El Yawm) et Samir Errifai (Shams News) sont tombés en martyrs dans un bombardement de l’armée sioniste contre l’hôpital El Mamadani dans la ville de Ghaza, et le journaliste Youcef Ennakhala (Agence nationale de l’information) est tombé en martyr le samedi 31 mai dernier.

Au moins 225 journalistes et professionnels des médias figurent parmi les 54.677 Palestiniens tombés en martyrs à Ghaza depuis le début de l’agression génocidaire sioniste le 7 octobre 2023.

Les journalistes palestiniens sont confrontés à des risques particulièrement élevés, lorsqu’ils exercent leur travail au milieu d’attaques terrestres et aériennes sionistes, et sont également visés ainsi que leurs familles par les tirs de l’armée d’occupation.

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