Des affaires de fraude aux épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) (du 1 au 3 juin), ont été portées devant les tribunaux de Chlef et de Batna. Plusieurs personnes ont été poursuivies pour avoir tenté de faire circuler les sujets ou les réponses à l’aide de moyens technologiques.
À Chlef, le tribunal a condamné un homme de 41 ans à trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 DA. Selon un communiqué du parquet, « vu l’article 11 du Code de procédure pénale modifié et complété, le procureur de la République près le tribunal de Chlef informe l’opinion publique que, dans le cadre de la lutte contre les crimes portant atteinte à l’intégrité des examens et concours, une poursuite judiciaire a été engagée le 3 juin 2025 à l’encontre du dénommé H.M.I, âgé de 41 ans, suivant la procédure de comparution immédiate, pour le délit de fuite des réponses aux examens du BEM, à l’aide de moyens de communication à distance ».
Il est précisé que « cet acte, prévu et puni par les articles 253 bis 6, alinéa 1, et 253 bis 7, alinéa 4 du Code pénal, a conduit, après procès et délibération conformément à la loi, à la condamnation de l’accusé pour le délit reproché. Il a été condamné à une peine de trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 100.000 DA, avec confiscation des objets saisis et mandat de dépôt à l’audience ». Le parquet rappelle que le Code pénal prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison en cas d’annulation partielle ou totale d’un examen.
Dans la wilaya de Batna, deux affaires similaires ont été enregistrées. La première a eu lieu dans la commune de Barika. Un élève a été surpris en flagrant délit de fraude à l’épreuve de mathématiques. Il utilisait une oreillette Bluetooth et une carte électronique avec puce SIM, avec l’aide d’une autre personne située à distance.
« En vertu des dispositions de l’article 11 alinéa 3 du Code de procédures pénales, le procureur de la République près le tribunal de Barika informe l’opinion publique que dans le cadre de la lutte contre les crimes portant atteinte à l’intégrité des examens, le candidat répondant aux initiales (B.M.L.) a été pris en date du 1er juin 2025, en flagrant délit de fraude lorsqu’il passait l’épreuve de mathématiques à l’examen du BEM, en utilisant une oreillette Bluetooth et une carte électronique dotée d’une puce SIM, avec l’aide du dénommé (B.A.) qui lui fournissait à distance les réponses aux questions posées ».
Présentés à la justice le 3 juin, les deux prévenus ont été poursuivis pour « délit d’atteinte à l’intégrité des examens du BEM en tentant de faire fuiter les sujets et les réponses des épreuves du BEM à l’aide de moyens de communication à distance ». L’affaire a été renvoyée au 10 juin, et les deux mis en cause ont été placés en détention provisoire.
Une situation semblable s’est produite à Merouana (toujours dans la wilaya de Batna), où un candidat a été surpris en train de tricher lors de l’épreuve de langue arabe.
« Conformément aux dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le procureur de la République près le tribunal de Merouana informe l’opinion publique que dans le cadre de la lutte contre les crimes portant atteinte à l’intégrité des examens, un candidat répondant aux initiales (R.A.O) a été pris en flagrant délit de fraude, en date du 1 juin 2025, lorsqu’il passait l’épreuve de la langue arabe à l’examen du BEM, en utilisant une oreillette Bluetooth et une carte électronique dotée d’une puce SIM, avec l’aide du dénommé (T.S), afin de lui fournir à distance les réponses aux questions posées ».
Les deux individus ont été présentés à la justice le 2 juin et poursuivis pour avoir tenté de faire fuiter les sujets à l’aide de moyens de communication. L’audience a été renvoyée au 9 juin, et les deux suspects ont été placés en détention provisoire.
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