L’Ouganda a lancé l’exportation de lait en poudre vers l’Algérie. Une première cargaison a été envoyée dans le cadre d’un accord conclu entre les deux pays. L’Algérie, qui importe encore une grande partie de ses besoins en lait, cherche à diversifier ses fournisseurs tout en développant sa production nationale.
Les discussions autour de cette coopération ont débuté en 2023, à l’occasion de la visite du président ougandais, Yoweri Museveni, en Algérie. À cette période, l’Ouganda cherchait de nouveaux débouchés pour son lait, notamment après le refus du Kenya de l’importer. Après plusieurs mois de négociations, un premier envoi a été réalisé.
Jeudi dernier, le président Museveni a officiellement lancé l’exportation du lait vers l’Algérie. « J’ai rencontré Cherif Oualid, l’ambassadeur d’Algérie en Ouganda. Je suis heureux d’apprendre que l’Algérie est intéressée par l’achat de lait d’une valeur de 500 millions de dollars », a-t-il déclaré dans une intervention relayée le dimanche 1er juin par le journal ougandais Monitor.
Il a rappelé que lors de sa visite en Algérie en mars 2023, il avait échangé avec le président Abdelmadjid Tebboune sur l’intérêt de l’Algérie pour le lait ougandais. « Je suis donc heureux de voir partir la première cargaison de lait entier en poudre », a-t-il affirmé.
Cette première cargaison comprend 2.100 tonnes de lait en poudre, un produit que l’Algérie importe généralement d’Europe, d’Asie ou d’Amérique du Sud. Trois entreprises laitières ougandaises ont été retenues pour ce contrat : Pearl Dairy Farms, Brookside Uganda et Amos Dairies Uganda. Elles assureront l’exportation du lait vers l’Algérie sur une période de trois ans.
Pour garantir la conformité aux exigences sanitaires et techniques, des inspecteurs algériens ont été envoyés en Ouganda. En janvier dernier, le ministre algérien de l’Agriculture, Youcef Cherfa, s’est rendu à Kampala. Il a appelé les producteurs ougandais à accélérer les procédures.