En marge de l’inauguration de la raffinerie de sucre « Tafadis » du groupe public Madar Holding, jeudi à Larbaâtache dans la wilaya de Boumerdes, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a évoqué le dossier de l’automobile en Algérie.
Le ministre a déclaré : « C’est la dernière fois que j’évoquerai le sujet des véhicules. Je rassure tout le monde, nous travaillons sur ce dossier en silence, avec une méthode scientifique rigoureuse et nous atteindrons un taux d’intégration qui va faire plaisir à tous les Algériens ». Il a également ajouté : « Nous ne dormons pas. Personnellement, je pense à ce dossier 24h sur 24 et je connais les préoccupations des citoyens ».
Sifi Ghrieb a annoncé la tenue d’une rencontre prévue samedi prochain. Cette rencontre sera marquée par l’adoption, pour la première fois, d’un barème de calcul du taux d’intégration. « Cela n’existait pas auparavant. Quand on disait 10 ou 20%, il n’y avait pas de barème. Qu’est-ce que cela représentait ? La formation, les pneus, les batteries ? », a-t-il expliqué. Il a conclu en disant : « rendre heureux le peuple algérien, du point de vue qualitatif, quantitatif et des prix ».
Le marché automobile national reste confronté à un manque de véhicules neufs. Cette situation est liée à l’arrêt des importations ainsi qu’à une production locale encore insuffisante pour satisfaire la demande. Cela a eu pour conséquence une augmentation importante des prix, que ce soit pour les véhicules neufs ou d’occasion.
Dans une récente réponse à une question écrite d’un député de l’APN, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a dévoilé les chiffres relatifs à l’importation des véhicules neufs. Le ministre a fait savoir que « les importations effectives enregistrées sur la base des autorisations durant les trois dernières années (2022-2023-2024) s’élèvent à 179.255 véhicules d’une valeur de 2,114 milliards de dollars ».
En ce qui concerne la production nationale, l’usine Fiat située à Oran, mise en service en décembre 2023, est pour l’instant la seule à fabriquer des véhicules. Au cours de l’année 2024, 18.000 voitures y ont été assemblées. Le constructeur, qui fait partie du groupe Stellantis, prévoit d’atteindre une production de 60.000 unités en 2025, puis 90.000 à partir de 2026.