Agression sioniste : la famine à Ghaza est l’expression d’une « cruauté absolue »

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Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a affirmé que la famine qui sévit dans la bande de Ghaza, en raison de plus de 60 jours de blocus sioniste, est « l’expression d’une cruauté absolue ».

« La famine provoquée par (l’occupant sioniste) et motivée politiquement à Ghaza est l’expression d’une cruauté absolue », a écrit M. Lazzarini dans un message publié mardi soir sur les réseaux sociaux, affirmant qu’« on ne peut y remédier en instrumentalisant l’aide humanitaire ».

Il a indiqué en outre que « les agences humanitaires ont un ensemble de principes pour garantir que l’aide soit apportée à tous ceux qui en ont besoin, sans exception ». Lazzarini a fait savoir également que le modèle de distribution proposé par l’occupation sioniste « est loin de répondre à cette famine dévastatrice ».

La famine à Ghaza a atteint des proportions « catastrophiques » dans le contexte du blocus total imposé par l’occupation sioniste depuis le 2 mars dernier, empêchant l’entrée de l’aide humanitaire, des médicaments et des produits de première nécessité.

Selon les autorités sanitaires palestiniennes, environ 60000 enfants ont besoin d’un traitement urgent pour malnutrition sévère et environ 16000 femmes enceintes et allaitantes ont désespérément besoin de soins, tandis que les familles de toute la bande de Ghaza sont confrontées à des difficultés inimaginables dans un contexte de crise alimentaire qui s’aggrave, de déplacements continus, d’effondrement du système de santé et d’attaques militaires sionistes incessantes depuis le 7 octobre 2023.

Distribution d’aide à Ghaza : le plan de l’entité sioniste vise à prolonger le blocus total sur l’enclave

Le projet annoncé par l’occupation sioniste de distribuer de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza n’est rien d’autre qu’une nouvelle manœuvre visant à prolonger le blocus total et illégal imposé au territoire, dénonce l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med Human Rights Monitor), dans un communiqué. « Cette initiative réintroduit la famine, sous un couvert humanitaire cette fois-ci, légitimant son utilisation continue comme arme dans le contexte d’un génocide qui dure depuis plus de 19 mois », a expliqué l’ONG.

Le plan est axé sur le contrôle total du système d’aide, depuis la définition du type et de la quantité de l’aide jusqu’à la réglementation de son entrée, de son stockage, de sa distribution et des personnes autorisées à la recevoir. « Ce plan reflète clairement l’intention de (l’entité sioniste) d’instrumentaliser la famine plutôt que d’y mettre fin, et de renforcer encore son contrôle sur les besoins les plus fondamentaux des Palestiniens de la bande de Ghaza », ajoute l’Observatoire.

Le mécanisme proposé s’inscrit dans le prolongement de la politique d’étranglement menée par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza et sert à détourner l’attention de la nécessité urgente d’un accès humanitaire immédiat et inconditionnel. « Il accorde en effet (à l’entité sioniste) plus de temps pour affamer la population de la bande de Ghaza et normaliser la destruction et la dévastation systématiques qui ont lieu pendant le génocide qu’il poursuit activement », accuse EuroMed Monitor, soulignant que le mécanisme proposé constitue également « une double violation du droit international ».

Premièrement, parce qu’il enfreint les obligations qui incombent à cette entité en tant que puissance occupante en vertu de la quatrième Convention de Genève, qui lui impose de satisfaire les besoins fondamentaux de la population occupée, et deuxièmement, parce que la proposition contrevient aux principes du droit international humanitaire et des droits de l’homme, qui interdisent l’utilisation de l’aide comme moyen de pression ou de contrôle politique.

En outre, le mécanisme proposé « ouvre la voie à un contrôle permanent de l’entité sioniste sur certaines parties de la bande de Ghaza, permettant une forme déguisée d’annexion progressive », relève l’ONG. Pire encore, l’organisation estime que le contrôle temporaire lié à la distribution de l’aide et à la satisfaction des « besoins humanitaires » pourrait « devenir une porte d’entrée pour remodeler la réalité géographique de l’enclave ».

Sous prétexte de « neutralité politique », le plan proposé par l’entité sioniste vise également à « écarter l’UNRWA et les organisations humanitaires palestiniennes et internationales ». Pour l’Observatoire, la mise en place de ce plan destiné à servir des intérêts politiques et criminels au détriment de la vie des civils « doit être stoppée par la communauté internationale ».

« La communauté internationale doit s’abstenir de soutenir, de financer ou de s’engager dans le mécanisme proposé et doit faire pression sur (l’entité sioniste) pour qu’elle l’annule immédiatement. Sinon, elle se rendra complice de la présentation par (cette entité) de son blocus illégal comme nécessaire sous prétexte de « raisons de sécurité » et de la poursuite du crime de famine massive des civils dans la bande de Ghaza sous le couvert d’ « efforts humanitaires » », a-t-il plaidé.

Le bilan de l’agression sioniste s’élève à 52.653 martyrs et 118.897 blessés

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est élevé à 52.653 martyrs et 118.897 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué mercredi les autorités sanitaires palestiniennes.

Selon la même source, les corps de 38 martyrs et 145 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures.

Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué que 2.545 Palestiniens sont tombés en martyrs et 6.856 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres.

Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent.

Les forces d’occupation ont repris le 18 mars leur agression contre la bande de Ghaza, après une interruption de deux mois, consécutive à l’accord de cessez-le-feu.

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