L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a mis en garde contre une famine imminente dans la bande de Ghaza, compte tenu du blocus illégal et complet imposé par l’entité sioniste à l’enclave palestinienne depuis 45 jours, empêchant l’entrée de l’aide humanitaire et des biens essentiels à ce territoire, ravagé par 18 mois d’agression sioniste génocidaire.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a déclaré que ses équipes travaillant à Ghaza « ont commencé à observer des indicateurs dangereux qui avertissent que la population entre dans un état d’insécurité alimentaire grave, au bord de la famine ».
Le blocus sioniste « a provoqué une pénurie grave et persistante de denrées alimentaires de base nécessaires à la survie, notamment de céréales, de protéines et de graisses. En outre, les infrastructures agricoles et alimentaires restantes ont été perturbées et détruites par les bombardements et l’occupation. De plus, la population a été contrainte de vendre certains de ses biens de base pour se procurer de la nourriture, ce qui indique le début d’un effondrement de ses mécanismes d’adaptation », relève l’Observatoire.
Il a déclaré que « les familles de Ghaza ont été obligées de réduire leurs repas quotidiens au minimum, ce qui a entraîné une perte de poids importante chez les habitants, dont la plupart dépendent désormais presque entièrement des quelques aliments en conserve disponibles, en l’absence d’aliments frais et nutritifs ».
De plus, l’Observatoire des droits de l’Homme a noté que les forces d’occupation « ont délibérément ciblé plus de 37 centres de distribution d’aide et 28 banques alimentaires, dans le cadre d’une politique systématique visant à affamer les civils et à exacerber leurs souffrances ».
Il a souligné que la famine provoquée par l’occupant sioniste à Ghaza « constitue l’une des formes les plus brutales de génocide et une violation de la dignité humaine. Elle prive non seulement les civils de nourriture, mais vise également à éliminer leur capacité de survie en détruisant les moyens de subsistance, en empêchant l’entrée de l’aide humanitaire, en ciblant les sources de production et en perturbant les chaînes d’approvisionnement ».
Et d’alerter dans ce sens, que les effets les plus dévastateurs de cette politique touchent les femmes et les enfants, qui constituent plus des deux tiers de la population de Ghaza.
Face à cette situation, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a déclaré que la communauté internationale « porte la responsabilité directe de l’aggravation de la famine dans la bande de Ghaza, qui résulte de l’utilisation (par l’entité sioniste) de la famine comme moyen systématique de commettre un génocide contre les Palestiniens dans le but de les éliminer en tant que groupe ».
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a souligné ainsi la nécessité de tenir l’entité sioniste « responsable de son utilisation de la famine comme arme contre les civils, car cela constitue un crime de guerre au regard du droit international humanitaire et une grave violation de ses obligations en tant que puissance occupante ».
UNRWA : le blocus sioniste actuel sur Ghaza « est le plus sévère » depuis le début de l’agression
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré que le blocus imposé par les autorités de l’occupation sionistes à la bande de Ghaza depuis environ 7 semaines, « est le plus sévère » depuis le début de l’agression génocidaire le 7 octobre 2023.

C’est ce qui ressort d’un rapport publié vendredi par l’agence onusienne, concernant la situation actuelle dans la bande de Ghaza, ravagée par une agression barbare depuis plus d’un an et demi.
L’UNRWA a indiqué, dans son rapport, que « 420.000 citoyens palestiniens ont été à nouveau déplacés dans la bande de Ghaza depuis le 18 mars », date de la rupture du cessez-le-feu par l’occupant sioniste et la reprise de son agression contre l’enclave.
L’agence a confirmé que le manque d’aide humanitaire entrant à Ghaza et le blocus en cours imposé par l’occupant sioniste depuis près de sept semaines « sont plus graves que la période initiale suivant le 7 octobre 2023 ». Et, « en raison du blocus, les fournitures humanitaires vitales à Ghaza, notamment la nourriture, le carburant, l’aide médicale et les vaccins pour enfants, s’épuisent rapidement », a-t-elle déploré.
Les appels à faire pression sur l’entité sioniste pour qu’elle débloque l’aide humanitaire ne cessent de se multiplier, mais les autorités de l’occupation continuent de faire la sourde oreille en maintenant le blocus injuste à Ghaza.
Ghaza : 500.000 personnes déplacées de force par l’entité sioniste depuis le 18 mars
Environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés à Ghaza depuis que l’entité sioniste a repris son offensive après la violation d’un cessez-le-feu, a indiqué mercredi le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
L’armée sioniste a relancé ses frappes sur la bande de Ghaza le 18 mars, mettant ainsi fin à l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers conclu le 19 janvier. Depuis octobre 2023, près de 51. 000 Palestiniens ont perdu la vie dans l’enclave sous les bombardements sionistes, la majorité étant des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le chef du gouvernement sioniste le dénommé Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Ghaza. L’entité sioniste est également poursuivie pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en raison de son agression contre l’enclave palestinienne.