Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a annoncé , ce lundi 14 avril, le lancement de la 5G est prévu pour le second semestre de l’année 2025. « Si tout se passe bien, le lancement de la 5G sera pour le deuxième semestre 2025 », a-t-il déclaré lors de son passage sur la radio Chaîne 3.
Le ministre a affirmé que « l’Algérie n’est pas en retard par rapport au déploiement mondial de cette technologie ». Il a indiqué que plusieurs pays dans le monde n’ont pas encore tiré de bénéfices économiques clairs de la 5G. Selon lui, « beaucoup de pays n’ont pas eu le retour d’investissement de cette technologie depuis son lancement il y a sept ans ».
Il a expliqué que les équipements déjà utilisés pour la 4G ont permis de faire des tests pour la 5G, mais que le manque de cas d’usage variés avait retardé son déploiement. « Maintenant avec l’avènement de l’intelligence artificielle, on profite pleinement de la 5G et on dépense moins pour profiter mieux », a-t-il ajouté.
Le ministre a aussi rappelé que la 5G nécessite un cadre précis. « La 5G a besoin de tout un environnement : une batterie de textes réglementaires, de bandes de fréquences, une expérience d’utilisateurs inédite ». Il a expliqué que cette technologie « répond à une problématique de latence, moindre que la 4G », tout en soulignant que « cette technologie n’est pas pour le streaming, YouTube ou les autres plateformes ».
Il a précisé que « en fait elle est conçu pour +machine to machine+, répondant au besoin de l’industrie moderne 4.0, la chirurgie ou l’éducation, entre autres domaines qui nécessite un débit avec des latences moins importantes ».
Pour mettre en place cette technologie, « nous sommes en train d’approfondir les études techniques et en concertations avec les différents services afin d’avoir une meilleure expérience-utilisateur et le profit économique escompté à la fois pour l’Etat, les opérateurs économiques et les utilisateurs », a-t-il affirmé.
Il a aussi évoqué les efforts de l’État dans le domaine du numérique. « L’Etat a mis le paquet pas uniquement pour la réalisation de cette infrastructure importante, mais aussi et surtout à rendre accessible l’internet de façon équitable à tous les Algériens là où ils se trouvent mêmes dans des régions les plus reculés sur le territoire national ».
Le dossier de la 5G a été abordé lors du Conseil des ministres du 7 avril, présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Celui-ci a demandé « un approfondissement global des études relatives à ce type de services mobiles, afin que l’opération soit intégrée et efficace selon tous les critères technologiques et financiers, pour entraîner des effets positifs sur le développement et l’accompagnement du système économique national et offrir aux citoyens les meilleurs services technologiques. »
Concernant la fibre optique, le ministre a indiqué que le réseau atteint déjà certaines zones éloignées dans le Sud du pays. Il a aussi estimé que cette technologie est plus présente en Algérie que dans plusieurs pays d’Afrique ou d’Europe.
« Dans deux ans (c’est-à-dire en 2027), nous sommes obligés d’éteindre le cuivre, allusion faite aux anciennes lignes. Encore faudrait-il que le consommateur adopte cette fibre optique », a-t-il précisé.
Parmi les obstacles rencontrés dans le déploiement de la fibre, le ministre a mentionné l’absence des habitants à leur domicile au moment des travaux d’installation.
Il a enfin indiqué que son ministère a déjà déployé 265 000 kilomètres de fibres optiques, en plus de ce qui a été installé par Sonatrach et la SNTF. Il a assuré qu’Annaba et Constantine sont entièrement couvertes, tandis qu’Alger l’est à 92 %.