Le tribunal d’Essenia (Cour de justice d’Oran) a prononcé, lundi, une peine de 15 ans de prison ferme à l’encontre d’un commerçant impliqué dans une affaire de saisie d’une quantité importante de bananes destinées à la spéculation illicite, a indiqué un communiqué du Parquet de la République près le même tribunal.
« En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le Procureur de la République près le tribunal d’Essenia informe que, dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite, la brigade de la Gendarmerie nationale (GN) d’El-Kerma a procédé, le 14 mars 2025, à la saisie d’une quantité importante de bananes, estimée à 3718 kg, destinées à la spéculation illicite », lit-on dans le communiqué, rapporté par l’APS.
« Le suspect, répondant aux initiales (N.A.), a été arrêté et déféré, le 17 mars 2025, devant le Parquet du tribunal d’Essenia en comparution immédiate pour délit de spéculation illicite, où Il a été condamné à une peine de 15 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 10.000.000 DA », selon le communiqué.
Le tribunal a également ordonné « la confiscation des marchandises saisies, l’interdiction d’exercer toute activité commerciale pendant cinq (5) ans, ainsi que la radiation du registre du commerce, tout en publiant le jugement dans un journal national, avec mandat de dépôt à l’audience », a-t-on ajouté.
Dimanche 16 mars, les services des douanes ont procédé à une saisie de 34 conteneurs de bananes au port d’Annaba. Cette affaire survient alors qu’une autre saisie de bananes a eu lieu quelques jours plus tôt à Tipaza. Le 9 mars, la direction du Commerce de la wilaya a annoncé la confiscation de près de 27 quintaux de bananes dans le cadre d’une mission de contrôle menée au marché de gros des fruits et légumes de la commune d’Attatba.
Depuis le début du mois de Ramadan, le prix des bananes a connu une hausse significative, dépassant 700 DA/kg. Cette flambée des prix a entraîné la raréfaction du fruit sur les étals. L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a réagi dans un communiqué publié le 8 mars, attribuant cette situation à « certains importateurs ».