Le Maroc pourrait être concerné par le projet de déplacement des habitants de Gaza évoqué par le président américain Donald Trump. Selon des médias israéliens, Rabat figure parmi les destinations possibles pour accueillir temporairement une partie de la population de l’enclave palestinienne.
Le président américain a publiquement demandé à l’Égypte et à la Jordanie d’accueillir les habitants de Gaza, touchés par plus d’un an d’agression sioniste génocidaire. Ces deux pays ont rejeté la proposition. La chaîne de télévision Chanel 13 a également mentionné d’autres destinations potentielles, notamment le Maroc, la Somalie et le Puntland, une région autonome au nord de la Somalie.
Le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël en 2020, sous le premier mandat de Donald Trump, en échange de la reconnaissance par Washington de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental occupé.
Si cette demande se concrétise, le Maroc pourrait se retrouver dans une position délicate. Accepter risquerait de susciter une réaction au sein de l’opinion publique marocaine, traditionnellement favorable à la cause palestinienne. Refuser pourrait, quant à lui, fragiliser le soutien des États-Unis sur la question du Sahara occidental.
Dans leurs dernières déclarations sur le sujet, des proches de Donald Trump ont précisé que le déplacement des habitants de Gaza serait « temporaire ».
« Le président Trump ne s’est pas engagé à déployer des forces américaines à Gaza, mais plutôt à reconstruire la bande de Gaza et à transférer temporairement ceux qui s’y trouvent. Il espère que la Jordanie et l’Égypte accepteront de les accueillir temporairement », a déclaré mercredi Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison-Blanche.
« Donald Trump souhaite que les Palestiniens quittent Gaza temporairement, en attendant la reconstruction de la bande de Gaza », a affirmé le secrétaire d’État Marco Rubio, qui a décrit la proposition comme une « offre unique et très généreuse ».
Du côté israélien, le projet suscite un intérêt particulier. Le ministre de la Défense Israël Katz a demandé à l’armée de « préparer un plan qui permettrait aux habitants de Gaza de quitter volontairement Gaza ». Il a affirmé que « la population de Gaza doit pouvoir jouir de la liberté de sortie et de migration, comme c’est le cas dans tout le pays ».
Itamar Ben Gvir, ancien ministre de la Sécurité nationale, a appelé Benyamin Netanyahou à agir, estimant que le Premier ministre israélien n’avait plus « aucune excuse » maintenant que Donald Trump « a donné son feu vert » au « plan de déplacement » de la population de Gaza.
La communauté internationale a rejeté mercredi la proposition du président américain Donald Trump d’expulser les habitants de la bande de Ghaza, soutenant que cette option pourrait mettre en péril une situation déjà complexe au Moyen-Orient.
Ce jeudi 6 février, l’Algérie a exprimé « son rejet catégorique des plans visant à déplacer et vider Ghaza de ses populations autochtones, dans le cadre d’un plan plus large ciblant le projet national palestinien dans son essence ».