La Faculté de droit de la prestigieuse université américaine, Harvard a organisé lundi une conférence sur la question de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance.
La conférence a été animée par Mouloud Said, ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) aux Etats-Unis et Bill Fletcher Jr., coprésident de la Campagne américaine pour le Sahara occidental, une organisation qui milite pour le droit des Sahraouis à l’autodétermination.
Lors de son intervention, l’ambassadeur a affirmé que le Maroc n’avait aucune preuve de sa prétendue souveraineté sur les territoires sahraouis. « Il n’y a pas un seul document que le Maroc peut montrer prouvant une quelconque légitimité » de ses revendications sur les territoires du Sahara occidental, a-t-il déclaré. « Il s’agit d’une occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc », a soutenu le conférencier, précisant que le Makhzen violait clairement le droit international.
Le Sahara occidental est désigné par les Nations unies comme « territoire non autonome », a-t-il signalé, rappelant que l’ONU soutenait le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. La question du Sahara occidental est « à l’ordre du jour de l’ONU depuis les années 60 », a-t-il fait savoir. Les Nations unies « insistent toujours sur le fait que toute solution doit être basée sur le respect du droit du peuple à l’autodétermination, ce que le Maroc, bien sûr, ignore », a enchaîné le diplomate.
L’ambassadeur sahraoui a critiqué, par ailleurs, le soutien assuré par les Etats-Unis et la France à l’occupant marocain. Il a pointé du doigt la France tout particulièrement. « Le vrai problème que nous avons dans la région, le problème numéro un que nous avons, ce sont les Français », a-t-il assuré.
Prenant la parole à son tour, Bill Fletcher Jr. a rappelé que des décisions annoncées par des institutions internationales, à l’image de la Cour de justice de l’Union européenne, confortent les Sahraouis dans leur lutte pour l’indépendance.
« Ces décisions internationales sont importantes sur le plan idéologique et démontrent que nous sommes du bon côté de l’histoire », s’est réjoui Fletcher. Il a appelé à davantage d’actions sur le terrain pour faire connaître la justesse de la cause sahraouie. « Nous avons besoin de mouvements populaires en France et aux Etats-Unis » en faveur de la cause sahraouie, a-t-il dit.