La justice française a annulé l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) de l’influenceur algérien « Doualemn », rapporte la presse française ce jeudi 6 février. Cette décision intervient après la suspension de son expulsion le 29 janvier dernier.
Saisi en urgence, le juge a « enjoint à l’autorité préfectorale de réexaminer la situation de l’intéressé dans un délai de trois mois et de lui délivrer une autorisation provisoire de séjour durant le temps de ce réexamen », a indiqué le tribunal administratif de Melun dans un communiqué, repris par les médias français.
« Le tribunal administratif vient d’annuler les décisions d’obligations de quitter le territoire, fondement du placement en rétention de Doualemn », écrivent ses avocates Marie David-Bellouard et Julie Gonidec dans un communiqué, et de préciser : « Ces décisions prises le 29 janvier, quelques heures seulement après la suspension de la décision d’expulsion initiale, avaient pour unique objectif de le maintenir enfermé ».
« Nous dénonçons une rétention illégale depuis le 29 janvier dernier et saluons une décision logique qui y met un terme », poursuivent-elles. L’influenceur âgé de 59 ans, de son vrai nom Boualem N., est donc libre.
L’influenceur, qui compte 168 000 abonnés sur TikTok, a été interpellé le 5 janvier à Montpellier (Hérault), et placé en centre de rétention administrative (CRA) à Nîmes (Fard). Le 9 janvier, il avait été mis dans un avion par les autorités françaises et expulsé vers l’Algérie. Les autorités algériennes l’avaient renvoyé vers la France le même jour. Depuis, « Doualemn » était placé au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).
Cette décision de la justice inflige un camouflet au ministre de l’Intérieur français Buno Retailleau et à l’extrême droite, en se prononçant contre toute expulsion arbitraire du territoire.