Le wali de Mostaganem Ahmed Boudouh a répondu jeudi 30 janvier à Louis Alliot, maire de Perpignan affilié au Rassemblement national (RN), parti d’extrême droite française, qui a annoncé récemment l’annulation du jumelage entre la ville du sud de la France et la ville de l’ouest algérien.
« Ils ont gelé, comme ils ont dit, l’accord de jumelage avec Mostaganem. Mostaganem est une honorable ville et ça ne l’honore pas d’être en jumelage avec une ville dirigée par l’extrême-droite, nostalgique d’un sinistre passé », a déclaré le wali Ahmed Boudouh, lors d’une rencontre publique, des propos rapportés par plusieurs médias, dont El Khabar et la chaîne DZ News.
Ce jumelage avait été signé en 2010 sous l’initiative de l’ancien maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, né à Mostaganem en 1949. Il avait pour but d’« encourager l’investissement et renforcer les échanges dans différents domaines économiques, culturels et scientifiques » entre les deux villes.
Le 24 janvier, le maire de Perpignan, Louis Alliot, a annoncé l’annulation du jumelage entre sa ville et celle de Mostaganem, en Algérie. Cette décision a été justifiée par des tensions diplomatiques entre les deux pays.
« Rien n’est possible dans ce pays », a déclaré Louis Alliot en référence à l’Algérie, selon le site actu.fr. Il a expliqué sa décision par ce qu’il considère comme une « attitude agressive du gouvernement algérien envers la France » et par ce qu’il qualifie d’« emprisonnement arbitraire de l’écrivain Boualem Sansal ».
Cette annulation intervient dans un contexte de tensions accrues entre l’Algérie et la France, marqué par des déclarations et des propositions de personnalités politiques françaises de droite et d’extrême droite appelant à des mesures contre l’Algérie, comme la suspension des visas. Le maire de Perpignan a ainsi choisi d’interrompre un cadre de coopération entre les deux villes.