Le président tchadien Mahamat Idriss Deby a salué ce vendredi le « départ définitif et complet » des forces françaises stationnées dans son pays. Lors d’une cérémonie à N’Djamena, il a expliqué que cette étape marque la fin de la présence militaire française au Sahel.
« Nous ne rompons pas notre relation avec la France mais nous mettons un terme à la dimension militaire de cette coopération », a-t-il déclaré devant des militaires tchadiens et le corps diplomatique, sur une base où le drapeau tchadien était seul présent.
Ce retrait s’inscrit dans une politique de désengagement militaire de la France en Afrique. La présence française au Tchad remontait à 1900, avec l’arrivée des troupes coloniales, et s’était poursuivie après l’indépendance en 1963.
Selon le président tchadien, c’est un événement « exceptionnel ». Il a exprimé la volonté de « construire une armée encore plus forte, mieux équipée » et de « forger de nouvelles alliances basées sur le respect mutuel et sans perdre de vue les exigences de l’indépendance et de la souveraineté ».
Les équipements militaires français ont été rapatriés en France, mais des conteneurs restent encore sur place et seront transportés par voie terrestre et maritime par des prestataires privés, selon l’état-major français. Le dernier avion français a quitté la base de Kossei jeudi à 15h50, d’après les autorités tchadiennes.