L’année 2024 a été marquée par une forte affluence des touristes algériens en Tunisie. Selon le bilan touristique rapporté ce lundi 27 janvier par le site Destination Tunisie, 3.511.469 Algériens ont franchi les frontières du pays voisin, soit une augmentation de 15,6 % par rapport à l’année précédente (2023).
Ce chiffre s’inscrit dans une tendance globale de reprise de la croissance du tourisme en Tunisie. En effet, le pays a accueilli un total de 10.248.968 visiteurs non-résidents en 2024, enregistrant une progression de 9,4 % par rapport à 2023. Ce total inclut les touristes étrangers, les visiteurs de passage ainsi que la diaspora tunisienne.
Les Algériens ont représenté la première nationalité de visiteurs en Tunisie, avec une part de marché importante parmi les touristes maghrébins. Ces derniers ont constitué 55,6 % des entrées globales, les Algériens en tête (3.511.469 entrées, +15,6 %), suivis des Libyens (2.102.614 entrées, en baisse de 6,7 %) et des Marocains (52.638 entrées, en recul de 14,2 %).
Les visiteurs européens ont également affiché une hausse remarquable, représentant 29 % des arrivées en Tunisie (+16,9 %). Les Français restent les plus nombreux avec 1.078.221 entrées (+6,2 %), suivis des Allemands (329.243, +8,7 %) et des Britanniques (326.874, +67,7 %), ces derniers enregistrant la plus forte croissance du marché européen.
Les Tunisiens résidant à l’étranger ont représenté 12,9 % des entrées en 2024, avec 1.327.060 visiteurs, soit une augmentation de 7,4 % par rapport à 2023. Toutefois, ce chiffre reste inférieur de 8,1 % par rapport à 2019, période de référence prépandémique.
Le nombre de visiteurs originaires du Moyen-Orient est resté stable, avoisinant les 50.000, tandis que les Nord-Américains ont été plus de 71.000 à visiter la Tunisie (+17,3 %).
À l’inverse, le tourisme en provenance de Russie a poursuivi sa chute, avec seulement 14.000 entrées en 2024, contre plus de 630.000 en 2019. Cette dégringolade s’explique par la quasi-absence de vols en raison des sanctions internationales et des répercussions du conflit en Ukraine.
