Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a mis en avant, ce lundi à Dar es Salaam en Tanzanie, les réalisations de l’Algérie dans le secteur énergétique.
M. Arkab intervenait lors d’un atelier ministériel sur les politiques énergétiques en Afrique, organisé lors des travaux d’une session ministérielle placée sous le thème : « Politiques et réformes pour la transformation du secteur de l’énergie en Afrique« , qui a rassemblé des ministres de l’Énergie et des Finances de plusieurs pays africains, ainsi que des représentants d’institutions régionales et internationales. Cette session est organisée en prévision du Sommet des chefs d’État africains sur l’énergie qui se tiendra mardi 28 janvier dans la capitale tanzanienne.
Les discussions ont porté sur les moyens de concrétiser les objectifs de l’initiative « Mission 300 », visant à fournir de l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030. L’accent a été mis sur le renforcement de la coopération régionale, l’encouragement des investissements dans les infrastructures énergétiques et l’expansion de l’utilisation des énergies renouvelables pour assurer une transition énergétique globale et durable sur le continent.
L’Algérie, un acteur clé du secteur énergétique en Afrique
Dans son intervention, M. Arkab a souligné que « l’Algérie est l’un des pays leaders du secteur énergétique, tant à l’échelle africaine que mondiale, mettant en avant les réalisations majeures accomplies dans ce domaine ».
Le ministre a mis en avant les progrès réalisés par l’Algérie en matière de développement du secteur énergétique. Grâce à la construction de nombreuses centrales électriques modernes, la capacité de production d’électricité du pays a atteint 28 gigawatts, permettant de couvrir entièrement la demande nationale et d’exporter le surplus. Par ailleurs, plus de 12 millions de foyers sont désormais raccordés à l’électricité et 8 millions au gaz naturel, portant les taux de couverture à plus de 99 % pour l’électricité et 70 % pour le gaz.
M. Arkab a insisté sur les efforts continus de modernisation du réseau électrique national et de renforcement des infrastructures de transport et de distribution d’énergie. Des projets d’envergure ont été lancés, notamment la construction de 5 000 kilomètres de lignes haute tension, facilitant le raccordement des wilayas du sud, en particulier les zones frontalières. Le réseau électrique national s’étend désormais sur 35 000 kilomètres.
Projets de connexion avec l’Europe et l’Afrique
Sur le plan régional, l’Algérie œuvre pour le renforcement de l’interconnexion électrique avec les pays voisins. Un réseau de transmission de 400 kV a été mis en place avec la Tunisie, facilitant ainsi l’échange d’énergie entre les deux pays. Des projets similaires sont en cours d’étude pour étendre cette interconnexion à la Libye, contribuant ainsi à la coopération régionale et à une meilleure intégration énergétique.
M. Arkab a également souligné l’ambition de l’Algérie de développer une interconnexion électrique avec l’Europe via la mer Méditerranée, permettant ainsi l’exportation d’électricité vers le continent européen et la diversification des sources d’énergie pour ces pays. Dans le même esprit, l’Algérie prévoit de renforcer ses échanges énergétiques avec les pays africains, en vue d’accroître la coopération régionale et de favoriser le développement socio-économique du continent.
Concernant le secteur gazier, le ministre a mis en avant le projet du gazoduc transsaharien (TSGP), qui reliera le Nigeria à l’Algérie via le Niger. Ce projet stratégique permettra l’exportation de 30 milliards de mètres cubes de gaz par an vers les marchés européens. Soutenu par l’Union africaine et la Banque africaine de développement, il constitue une avancée majeure vers une intégration énergétique plus poussée en Afrique.
Transition énergétique
S’exprimant sur la transition énergétique, M. Arkab a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à promouvoir les énergies renouvelables et l’hydrogène, dans le but de réduire son empreinte carbone. Le gouvernement algérien a adopté un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables, prévoyant l’installation de 15 000 MW d’énergie solaire d’ici 2030.
Le ministre a également mis en avant l’importance de l’investissement algérien dans les technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle et les technologies numériques, afin d’améliorer l’efficacité de la production et de la distribution d’énergie.
Enfin, M. Arkab a réaffirmé l’engagement de l’Algérie en faveur de la coopération avec les pays africains, notamment à travers le transfert de compétences et la formation de cadres techniques dans les domaines du pétrole, du gaz et des énergies renouvelables.
En conclusion, le ministre a souligné l’attachement de l’Algérie à favoriser l’intégration régionale et internationale dans le secteur énergétique, tout en saluant l’initiative « Mission 300« , qui ambitionne de fournir de l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030, en parfaite adéquation avec les objectifs de développement durable du continent.