Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, s’est exprimé, ce samedi 18 janvier, sur la révision de l’accord d’association liant l’Algérie et l’Union européenne (UE).
Lors d’un point de presse en marge d’une rencontre nationale des cadres du secteur, M. Zitouni a été interrogé sur la révision de cet accord signé en 2002 et entré en vigueur en 2005. Selon le ministre, cette révision « aura sans doute un impact positif sur l’économie nationale, eu égard aux nombreux lacunes qu’il comporte », ajoutant que l’Algérie « dispose aujourd’hui de nombreux produits qui doivent être exportés ».
Mardi 14 janvier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé une réunion consacrée au suivi de l’avancement des préparatifs pour la révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE.
En octobre dernier, le président Tebboune avait annoncé que « l’accord d’association avec l’Union européenne sera révisé à partir de 2025« , soulignant que cette révision, désormais « nécessaire« , sera menée « avec souplesse et dans un esprit amical sans entrer en conflit » car, a-t-il dit, « nous entretenons des relations normales avec les Etats (de l’Union européenne) y compris la France ».
Evoquant les raisons de cette révision, le chef de l’Etat a noté, lors d’une entrevue avec les médias, que « l’accord avec l’Union européenne a été conclu à une époque où l’Algérie était bien différente de celle d’aujourd’hui« . « A l’époque, la contribution de l’industrie au revenu national ne dépassait guère 3% et nous importions des produits agricoles sans en exporter. En d’autres termes, l’Algérie d’alors n’avait pas de capacités d’exportation », avait-t-il expliqué, soulignant que « la donne a changé, l’Algérie produisant et exportant désormais une grande variété de produits manufacturés, électroménagers et autres« .
Et d’ajouter : « aujourd’hui, nous demandons une révision, car l’essence même de l’accord avec l’Union européenne repose sur le libre-échange, et nous souhaitons le faire dans un esprit amical sans entrer en conflit« . D’ailleurs, les Etats membres de l’Union européenne « veulent entretenir de bonnes relations économiques (avec l’Algérie) et ne s’opposent pas à une révision de l’accord« , avait-t-il dit.